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Breve

Marrakech : Le stress hydrique pousse les autorités à la rationalisation de l’eau

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Photo d'illustration / DR.
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Faute de pluies abondantes en cette période hivernale et face à la succession des longues périodes de sécheresse, les autorités régionales de Marrakech ont employé les grands moyens, à travers un plan de rationalisation des ressources d’eau. Dans un arrêté qui a pris effet depuis le 26 janvier, le wali de la région de Marrakech-Safi et gouverneur de Marrakech, Karim Kassi-Lahlou a préconisé cette mesure, dans une démarche de réponse urgente.

Parvenu à Yabiladi, l’arrêté prévoit des mesures contraignantes élargies à tous, mais visant en particulier les opérateurs touristiques et industriels, afin de moins solliciter l’eau du réseau de distribution, mais aussi des nappes phréatiques et des ressources naturelles. Dans ce sens, une série d’interdictions concerne désormais le lavage des véhicules en dehors des lieux dédiés, comme les stations-service. Elle insiste sur le recours systématique autant que possible aux techniques peu gourmandes en eau.

Est interdit également le lavage des chaussées à grandes eaux, ainsi que les rues et des devantures, en dehors de l’usage à des fins sanitaires. L’irrigation des stades et des espaces verts publics est privés est aussi interdite en journée, de même que le remplissage des piscines privatives ou publiques plus qu’une fois par an. Les propriétaires sont dorénavant obligés d’équiper leurs bassins d’un système de recyclage.

Par ailleurs, l’exploitation des puits et les creusements sous terre pour l’extraction de l’eau sont formellement interdites, si elles se font sans autorisation préalable et sans compteur. Pour leur part, les établissements publics et semi-publics ont été appelés à auditer leur consommation d’eau d’ici à la fin mars 2022, en plus de la mise en place d’un plan de rationalisation de l’usage de l’eau à leur niveau. Les industriels et les professionnels du tourisme, notamment les hôteliers, doivent fournir leur audit d’ici à juin 2022.

Dans le cadre de ce processus, l’arrêté précise que l’aide des régies de distribution ainsi que l’Office national de l’eau et de l’électricité (ONEE) est mise à la disposition des différents opérateurs, pour un accompagnement tout au long de leurs démarches. Il souligne aussi que la mise en œuvre de l’ensemble de ces mesures sera contrôlée par une commission, qui devra se réunir à un rythme mensuel au minimum et que la levée de ces restrictions sera annoncée dès un retour à la situation normale des ressources hydriques disponibles.

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