France : Quand l'identité nationale fait déraper un maire UMP

Ainsi, quelques heures à peine après le vote «Suisse» pour dénoncer l’existence de…4 minarets sur ses terres, voilà que dans l’Hexagone certains se sentent pousser des ailes. Si Marine Le Pen est dans son rôle - elle qui ambitionne de prendre le flambeau à la tête du FN – on peut se demander ce qui motive un maire (UMP) de…40 habitants ?
La scène s’est déroulée, lundi 30 novembre 2009, à Verdun (Meuse) lors d’un débat sur l'identité nationale cher à Eric Besson et piloté par le sous-préfet qui avait pris le soin de prévenir toute anathème, insulte, expression raciste ou xénophobe. Il semblerait que son propos n’est pas eu d’écho.

En effet, André Valentin, maire UMP de Gussainville (commune voisine de 40 habitants), a réussi à sortir de l’ombre, à extérioriser son mal être et ses frustrations structurelles. «Il est temps qu'on réagisse, parce qu'on va se faire bouffer». «Par qui?» lui demande-t-on. «Y'en a déjà dix millions, dix millions que l'on paye à rien foutre ». A la question posée par un journaliste sur place, «y a-t-il trop d'immigrés ? », il précise sa pensée: «sérieusement, je le crois».

Appelé à réagir sur les «dires» de l’élu local UMP de la Meuse, ce mardi matin, sur le plateau de RTL, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale, ne s’est pas montré surpris. Bien au contraire «On va libérer la parole. Point. Et moi j'estime que ces sujets, c'est parce qu'on n'en a pas parlé pendant trop longtemps», rétorque-t-il.

A lecture de l’appréciation faîte par Jean-François Copé, on ne peut être que choqué voire scandalisé. Est-ce digne d’un responsable politique de cautionner des propos racistes ?

La voie prise la France est vraiment très inquiétante. Dans l’incapacité de proposer un modèle de société en phase avec le monde d’aujourd’hui, tel qu’il est, Jean-François Copé et ses acolytes font une offre politique indigne, irresponsable plus en phase avec un temps que l’on pensait révolu.