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Covid-19 : Les vaccins utilisés jusque-là offriraient «une faible protection» contre Omicron

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Photo d'illustration / DR.
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L’immunité offerte par six vaccins utilisés largement dans le monde pour freiner la propagation du nouveau coronavirus seraient faible face au variant Omicron du coronavirus, selon des chercheurs de l’Université de Washington et de la société suisse de thérapie par anticorps Humabs BioMed ayant mené une étude à ce sujet. Les scientifiques ont en effet étudié comment Omicron pourrait échapper à l’immunisation vaccinale, confirmant ce que des études récentes ont révélé. 

Les chercheurs de l’Université de Washington ont ainsi montré que le vaccin anti-covid à virus inactivé, comme celui de Sinopharm, Sinovac de même que les formules d’AstraZeneca, Pfizer, Moderna et Sputnik baissaient de leur efficacité face au nouveau variant. Ils ont confirmé ces données en comparant les performances du plasma de patients Covid-19 guéris et de personnes vaccinées avec les six principaux vaccins contre le virus. Les résultats ont montré que les niveaux d’anticorps des personnes vaccinées avec le vaccin de Sinopharm ont chuté de manière significative contre Omicron par rapport à une souche antérieure. Sur les 13 participants au total, seules trois ont pu produire des anticorps détectables qui pourraient bloquer la nouvelle souche de pénétrer dans les cellules, un processus connu sous le nom de «neutralisation», a rapporté SCMP.

David Veesler, professeur agrégé au département de biochimie de l’Université de Washington et l’un des auteurs par correspondance de l’étude, a déclaré qu’une baisse de l’efficacité contre Omicron a été observée aussi avec les vaccins Moderna, Pfizer et AstraZeneca. Après une baisse de 33 à 44 fois des niveaux plus élevés d’anticorps neutralisants contre la souche ancestrale, ils ont cependant gardé des anticorps neutralisants détectables contre le variant Omicron. Seul un des 12 participants ayant reçu le vaccin à injection unique Johnson & Johnson s’est avéré avoir une activité neutralisante et aucun des 11 ayant reçu l’injection du vaccin Spoutnik ne l’avait encore.

L’étude, publiée sous forme de pré-impression, n’a pas encore été évaluée par des pairs. Mais elle a également révélé que la réduction la plus faible des anticorps protecteurs provenait d’une combinaison d’une infection antérieure et de deux doses d’injections à ARN messager, comme dans la formule de Pfizer. Ces nouvelles données obligent les gouvernements à accélérer les campagnes de rappel dans le but d’éviter de nouvelles vagues pandémique, d’autant que le nouveau variant se propage 70 fois plus vite que Delta.

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