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France : Benalla sort de garde à vue sans poursuites, mais l’enquête se poursuit

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Alexandre Benalla est sorti de garde à vue. / DR
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Alexandre Benalla, l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, a vu sa garde à vue levée mercredi dans la soirée, peu après son épouse, sans avoir été mis en examen, rapporte Le Monde qui souligne que l’enquête se poursuit.

Déjà condamné à 3 ans de prisons, dont un ferme sous bracelet, pour des violences commises en 2018, le franco-marocain était entendu pour des «suspicions de blanchiment de fraude fiscale aggravée, de faux et usage de faux, d’abus de biens sociaux, de trafic d’influence et de corruption».

Le Parquet national financier enquête depuis trois ans sur le rôle joué par Benalla dans la négociation d’un contrat de sécurité passé avec un oligarque russe milliardaire et proche du Kremlin, Iskander Makhmudov. Alors qu’il était encore un collaborateur d’Emmanuel Macron à l’Élysée, Benalla est soupçonné de s’être s’impliqué personnellement dans les tractations du contrat qui consistait à protéger la famille du milliardaire russe à Monaco et en France.

Selon les enquêteurs, le représentant des intérêts du magnat russe, Jean-Louis Haguenauer, aurait proposé ce contrat à Alexandre Benalla qui aurait conseillé son ami Vincent Crase, chargé de la sécurité du siège du parti présidentiel La République en marche. Ce dernier signera le contrat en juin 2018 par le biais de son entreprise Mars qui sous-traitera la mission à la société Velours. Peu après, la société Velours estimera d'ailleurs s’être faite «berner» en ne recevant que 172 000 euros sur les 294 000 perçus par Mars sur la première tranche du contrat.

L’association de lutte contre la corruption, Anticor, suspecte alors Makhmudov d’avoir joué de ce contrat pour profiter de l’influence de Benalla, et pourquoi pas accéder à des informations classifiées alors que Benalla est habilité «secret-défense».

Si Benalla a assuré n’avoir aucun lien particulier avec Makhmudov, il signera après avoir été licencié par l’Élysée un contrat de 980 000 euros par le biais d’une autre société, et par le biais de sa société à Marrakech en décembre 2018 un contrat de 980 000 euros avec Farkhad Akhmedov, un proche de Vladimir Poutine.

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