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Mort du jeune Youssef : Le procureur du Roi classe l’affaire

(avec MAP)
Publié
Image d'illustration. / DR
Temps de lecture: 2'

Les investigations diligentées à propos de l’accident mortel du jeune motocycliste, prénomé Youssef, survenu le 9 août dernier au niveau de la station tram Ali Yaata à Ain Sebaa-Hay Mohammadi à Casablanca, n’ont conclu à aucune violation de la loi par la patrouille des policiers motards, suite à quoi il a été décidé de classer le procès-verbal relatif à ces faits, a affirmé mercredi le procureur général du Roi près la Cour d’appel à Casablanca.

Suite aux informations relayées par certains réseaux sociaux et médias électroniques, émettant des doutes sur les circonstances du décès, le parquet a ordonné des investigations, qui ont conclu à une collision spontanée entre le conducteur de la moto et l’agent de police motard, selon un communiqué du ministère public.

Après être descendu de sa moto de fonction, l’agent de police motard, vêtu de son uniforme, a clairement adressé un ordre de s’arrêter, mais le conducteur de moto l’a heurté à grande vitesse au côté droit et poursuivi sa course quelques mètres avant d’entrer en collision, lui et son accompagnant, avec la barrière métallique en face d’eux au niveau de la voie de tramway. Cette collision a entraîné le décès du conducteur de moto alors que son accompagnant a subi des fractures et l’agent de police a souffert d'une fissure à son épaule droite lui valant une incapacité temporaire de 40 jours.

Les investigations ont conclu que la patrouille motocycliste de trois agents s’est lancée à la poursuite du conducteur de moto dans le cadre de ses missions routinières, constatant un conducteur de moto transgressant les règles de circulation, ne portant pas de casque, conduisant une C50 suspecte sans carénage, ni plaque métallique ni immatriculation légale et roulant à une grande vitesse incompatible avec ce type de motos.

Selon la même source, le conducteur de moto n’a pas obtempéré à l’ordre de s’arrêter dans le but de procéder au contrôle sécuritaire, mais a poursuivi sa course tout en accélérant et en roulant dans des sens interdits, ce qui a amplifié les doutes quant aux raisons et motifs de sa fuite.

L’audition d’un nombre important de témoins a établi que le conducteur et son accompagnant n’ont subi aucune violence pendant leur poursuite ou après la chute, ce qui a été confirmé par le visionnage de caméras surveillance de la station de tram, de l’arrondissement et de la caméra embarquée sur l’un des éléments de la patrouille de police, en plus d’une séquence vidéo de l’un des témoins qui travaille à la station de tramway.

Il ressort de ces données qu’il s’agit d’une collision accidentelle du conducteur de moto au moment où il tentait d'éviter l’agent de police qui lui faisait signe de s’arrêter. L'autopsie effectuée sur la victime a conclu que les blessures qu’elle a contractées s’accordent avec la chute de la moto, sans faire état de traces de violence.

Les allégations selon lesquelles le conducteur de moto aurait été pourchassé par un véhicule civil vont à l’encontre des faits, a témoigné l’accompagnant lui-même, ainsi que la localisation géographique des appels téléphoniques de ces agents qui prouve qu’ils n’ont rejoint les lieux qu’après l’accident afin d’engager les démarches légales.

De même, la vérification des enregistrements de la salle de communication locale à la Sûreté a fait ressortir une notification à 16h15 de la part d’un élément de patrouille motocycliste relative à un accident, suite à quoi le service des accidents de circulation à Ain Borja s’est présenté sur place et procédé aux démarches qui s’imposent.

Le ministère public a réitéré sa volonté ferme de garantir les droits et libertés et sa mobilisation permanente pour préserver la sûreté et la sécurité des citoyens et interagir avec leurs plaintes et doléances dans le cadre du strict respect de la loi et de l’égalité.

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