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Breve

France : La justice rendra sa décision le 16 décembre sur la révision du procès d’Omar Raddad

Publié
Photo d'illustration / Ph. AFP
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À l’issue d’une audience tenue à huis clos, jeudi 25 novembre, la justice a défini la date du 16 décembre pour annoncer sa décision sur la demande de révision du procès d’Omar Raddad, condamné pour le meurtre en 1991 de Ghislaine Marchal. Avocate du jardinier marocain, Me Sylvie Noachovitch a indiqué qu’elle et le requérant seront entendus par la commission d’instruction de la Cour de révision. «Nous attendons sereinement la décision», a-t-elle déclaré à l’AFP.

Me Noachovitch «n’a pas voulu préciser la position de l’avocat général sur la demande», selon l’agence de presse française. Pour sa part, Omar Raddad n’a pas souhaité faire de déclarations à la presse. Sa nouvelle demande de révision s’appuie sur «des éléments nouveaux cruciaux, fondamentaux, qui font naître un doute sur sa culpabilité», a insisté l’avocate.

La première demande de révision dans le cadre de l’affaire a été rejetée en 2002. Mais cette nouvelle requête se base notamment sur le rapport d’un expert, qui en 2019 a effectué de nouvelles analyses de traces ADN découvertes en 2015 sur des scellés. Les empreintes génétiques n’appartiennent pas à Omar Raddad et correspondent plutôt à quatre hommes. Deux d’entre elles «sont parfaitement exploitables, deux autres partiellement». L’une d’elles serait celle d’un individu déjà interrogé en 2018.

De plus, le rapport de l’expert qui a relevé 35 traces de cet ADN dans l’inscription «Omar m’a tuer» conclue en faveur de «l’hypothèse d’un dépôt de ces empreintes au moment des faits, et non d’une «pollution» ultérieure, notamment par les enquêteurs». Les traces ont été retrouvées sur deux portes et un chevron de la cave dans laquelle le corps de la victime a été découvert. Me Sylvie Noachovitch a rappelé que «l’un des ADN s’est retrouvé mélangé au sang de la victime sur les écritures en lettres de sang. Dans ces conditions, on ne peut plus parler d’ADN de pollution».

L’AFP indique ainsi que la commission d’instruction peut «soit rejeter la demande, soit ordonner un supplément d’information, soit la transmettre à la Cour de révision, laquelle aura alors le dernier mot sur l’organisation d'un nouveau procès, un événement rarissime en France».

En 1994, Omar Raddad avait été condamné à dix-huit ans de réclusion sans possibilité de faire appel avant de bénéficier d’une grâce de la part du président Jacques Chirac, qui ne vaut pas d'une annulation de la condamnation, puis d’une libération conditionnelle en 1998.

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