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Le gouvernement espagnol exige le classement de l’affaire de l’entrée de Ghali

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L’enquête du juge d’instruction, Rafael Lasala, sur les conditions d’entrée de Brahim Ghali, le 18 avril, embarrasse au plus haut niveau du gouvernement espagnol. Une nouvelle fois, l’exécutif a activé la Direction des services juridiques de l’Etat, relevant du ministère de la Justice, pour exiger du juge de mettre un terme à ses investigations, sous prétexte que l’affaire Ghali est frappée du sceau de la confidentialité, rapporte La Razon.

La Direction a remis au juge une note du ministère de la Présidence, que dirige Félix Bolaños, lui rappelant que le conseil des ministres du 15 octobre 2010, présidé alors par José Luis Zapatero, avait qualifié certains dossiers relevant de la sécurité de «réservés», et ce pour éviter «que les questions de politique étrangère de l'Espagne ne soient pas protégée». Le texte précise en effet que les dossiers se rapportant «à la sécurité extérieure de l'État et ses relations diplomatiques, nécessitent une protection pour la meilleure défense des intérêts de l'Espagne».

Sur un ton menaçant le ministère de la Présidence affirme que la «divulgation non autorisée» de dossiers peut entrainer «des risques ou nuire à la sécurité de l'État» ou «compromettre les intérêts fondamentaux de la nation en matière de défense nationale, de paix ou d'ordre constitutionnel».

Justement l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez, avait brandi cette décision remontant à 2010, pour refuser, lors de sa comparution devant le juge Lasala le 4 octobre, de révéler l’identité du responsable ayant donné l’ordre d’accueillir en catimini et sous une fausse identité le chef du Polisario à la base militaire de Saragosse.

Pour rappel, en octobre, le juge d’instruction, Rafael Lasala, a déjà rejeté une injonction de la Direction des services juridiques de l’Etat, visant à classer l’affaire. Le juge a justifié par écrit son refus de suspendre l’instruction en s'appuyant sur «l’existence de preuves de la participation pénale d’autres personnes» dans «les circonstances particulières de l’entrée» du chef du Polisario en Espagne.

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