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La débâcle du PJD, «plus grande défaite subie par un parti marocain depuis l'indépendance»

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Le chef du gouvernement sortant et secrétaire général du PJD, Saadeddine El Othmani. / DR
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L'Institut arabe de recherche et d'études politiques (Doha Institue) a publié récemment une analyse des élections du 8 septembre au Maroc et sur la façon dont elles ont changé la carte politique marocaine. Selon le rapport, les résultats annoncés montrent que le Parti de la justice et du développement (PJD) n’a remporté que quatre sièges dans les circonscriptions électorales législatives et neuf grâce au quota féminin. Pour l’institut, «sans le quotient électoral auquel le parti s'est opposé, il n'aurait pu remporter aucun siège dans les circonscriptions législatives».

«C’est ainsi la plus grosse défaite d’un parti politique marocain depuis l'indépendance, d'autant que le parti a remporté aux élections précédentes 125 sièges à la Chambre des représentants, alors qu'en 2015, il contrôlait tous les conseils municipaux des grandes villes. Il ne dirigera aucun conseil municipal dans la période à venir, car il n'a remporté que 777 sur environ 32 000 sièges.»

Doha Institute

Pour le centre, qui évoque les tentatives du parti pour justifier sa défaite, «le fait qu'un vote punitif ait eu lieu à grande échelle contre la formation politique qui a dirigé le gouvernement au cours de la dernière décennie ne peut être caché». «Les politiques menées par le PJD, en ce qui concerne les questions du recrutement à la fonction publique par contrat, la suppression de la Caisse de compensation, l'augmentation de l'âge de la retraite, les prélèvements successifs et la baisse du pouvoir d'achat des citoyens, notamment après la crise économique laissée par la pandémie du Covid-19 ont créé les conditions pour blâmer le parti au pouvoir», ajoute-t-on.

L'institut estime que le Parti de la Lampe a supporté «les conséquences de politiques dont il n'est pas responsable» car «diriger un gouvernement sans réellement gouverner est un prix que la formation politique a accepté de payer». «Il était obligé d'adopter des politiques avec lesquelles le parti ou ses bases n’étaient pas d'accord». Et le think tank arabe de citer plusieurs dossiers, dont la normalisation avec Israël ou encore la légalisation du cannabis.

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