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Argent et élections : Les partis politiques se jettent la responsabilité

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Photo d'illustration / DR.
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Au lendemain de la plainte contre X déposée par l’Association marocaine de protection des biens publics (AMPBP), à la suite de déclarations relayées par les médias au sujet du financement des campagnes électorales et attribuées aux secrétaires généraux du PJD, du PAM et du PPS, les formations ont jeté la responsabilité sur des partis politiques taxés d’employer des fonds à outrance, dans le cadre du scrutin du 8 septembre.

C’est auprès de l’Agence France presse (AFP) que le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) a désigné, jeudi, le Rassemblement national des indépendants (RNI) comme responsable. Abdellatif Ouahbi a notamment accusé la formation d’Aziz Akhannouch d’«inonder la scène politique avec de l’argent». Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a accordé ses violons avec le PAM, par le biais de Nabil Benabdellah. Le secrétaire général du Livre a également pointé du doigt le RNI, qui selon lui a donné «des sommes d’argent, à la vue de tous, pour attirer les candidats d’autres partis».

Pour sa part, le Parti de la justice et du développement (PJD) n’a pas nommé de formation politique, mais il a dénoncé, mercredi dans un communiqué, «l’utilisation obscène de fonds pour attirer les électeurs et certains superviseurs des bureaux de vote».

Auprès de l’AFP, la formation d’Akhannouch a souhaité ne pas commenter» ces allégations, précédemment «rejetées» dans un communiqué.

Cette réaction du PJD est intervenue au lendemain de la correspondance de l’AMPBP à la présidence du ministère public, où l’ONG a demandé à ce que la justice auditionne Saâdeddine El Othmani, Chef du gouvernement et secrétaire général du parti islamiste, Nabil Benabdellah (PPS) et Abdellatif Ouahbi (PAM) concernant leurs déclarations relayées par les médias depuis la fin août. Dans sa plainte, l’association a soulevé notamment des déclarations d’El Othmani, selon qui le budget alloué aux campagnes électorales des différents candidats serait distribué à volonté, au point qu’«il pleuvrait de l’argent».

«De telles déclarations portent préjudice à la transparence et à la crédibilité des élections, de même qu’aux valeurs constitutionnelles qui consacrent la probité et la concurrence digne» et surtout qu’elles viennent du Chef du gouvernement, «appelé en vertu de la Constitution à veiller à toutes les procédures et les conditions du bon déroulement du scrutin», selon l’ONG.

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