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Belgique : La «zone neutre» pour les sans-papiers grévistes définitivement fermée

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Photo d'illustration / Ph. Le Soir
Temps de lecture: 2'

Destinée à l’accueil des sans-papiers pour s’informer sur la recevabilité de leurs cas afin de faire des demandes de régularisation, la zone-neutre mise en place près de l’église du Béguinage à Bruxelles a été définitivement fermée. Restreint dans un premier temps aux sans-papiers en lien avec le mouvement de la grève de la faim, à la suite d’un important afflux, l’espace ne prend en charge plus aucun rendez-vous.

Malgré cette fermeture, une trentaine de personnes ont afflué jusqu’à la fin de la semaine dernière sur cette zone, en espérant s’informer sur leur possible régularisation. Alors que plus de 400 sans-papiers ont annoncé précédemment la suspension de leur grève de la faim, le cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et la migration Sammy Mahdi a indiqué, jeudi dernier, que cette «zone neutre» a «prouvé son utilité» en contribuant à mettre un terme à la grève de la faim.

Après concertation avec les représentants des grévistes de la faim et l’Office des étrangers, «ceux-ci ont indiqué qu’il n’était pas nécessaire de garder la zone neutre ouverte», selon le cabinet du secrétaire d’Etat, cité par l’agence de presse Belga. Cependant, les occupations des sites où les 450 à 470 sans-papiers, majoritairement Marocains, Algériens et Tunisiens, ont mené leur mobilisation sont maintenues. Les porte-parole de la coordination des grévistes de la faim insistent qu’il s’agit d’une suspension et non pas d’un arrêt, afin de faire avancer les négociations avec le gouvernement belge. «Si les engagements ne sont pas honorés, nous reprendrons la grève», ont-ils précédemment déclaré à Yabiladi.

Au sein de la Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers (CIRE), Coralie Hublau a exprimé auprès de TV5 Monde son souhait que l’insécurité liée au statut des sans-papiers soit levée. «En Belgique, nous estimons que 100 à 150 000 personnes vivent sans titre de séjour. Ce sont des personnes, des femmes, des hommes, des enfants, qui sont parfois depuis plus de dix ans ici, avec des liens des familiaux en Belgique. C’est très compliqué pour ces personnes d’obtenir une régulation parce que la procédure est très peu transparente», a-t-elle rappelé.

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