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Belgique : Seuls les grévistes de la faim ont accès à la zone neutre pour les sans-papiers

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Important afflux vers la zone neutre près de l'église du Béguinage / Ph. Le Soir
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Dès ce lundi, la zone neutre consacrée à l’accueil pour les demandes de régularisation à Bruxelles est fermée aux personnes qui ne sont pas liées au mouvement des sans-papiers grévistes de la faim. Secrétaire d’Etat à l’asile et la migration, Sammy Mahdi a fait cette annonce vendredi, au vu des files d’attente qui se sont créées dans l’espace aménagé près de l’église du Béguinage, où une partie des sans-papiers maintient l’occupation, malgré la suspension de la grève de la faim.

L’espace reste ouvert sur la base des listes fournies par les organisations mobilisées dans l’action de grève, a rapporté l’agence de presse Belga. Dans un communiqué, Sammy Mahdi a souligné qu’il ne s’agissait pas d’«un traitement spécial», mais d’une initiative pour informer les grévistes sur les procédures d’introduction des demandes de régularisation.

Jeudi dernier, un système de rendez-vous a été mis en place pour les personnes extérieures à l’action de grève de la faim. Mais Sammy Mahdi a indiqué que des rumeurs auraient circulé, selon lesquelles les personnes se rendant dans cette zone recevraient un permis de séjour, ce qui a donné lieu à un important afflux. «Pour ne donner à personne de faux espoirs, il a été décidé de ne plus ouvrir cette zone au grand public», a expliqué le secrétaire d’Etat. L’agence de presse belge a indiqué par ailleurs que toute demande de régularisation pour raison humanitaire «doit être introduite auprès de la commune».

Le 21 juillet après 60 jours de grève de la faim et près d’une semaine de grève de la soif, les sans-papiers en sit-in ouvert à l’église du Béguinage et à l’Université libre de Bruxelles ULB/VUB ont suspendu leur mouvement de protestation, à l’issue de deux jours de dialogue avec le gouvernement. Les occupations sont maintenues et les concernés précisent qu’il ne s’agit pas de la fin de leur mouvement. Contactés par Yabiladi, ils ont insisté sur le fait qu’il s’agissait plutôt d’un pas pour faire avancer les négociations sur la recevabilité des demandes des sans-papiers, qui travaillent au noir depuis plusieurs décennies en Belgique.

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