El Malki critique la faible réponse du gouvernement aux initiatives des élus

La Chambre des représentants a clôturé, jeudi, la deuxième session de l'année législative 2020-2021, sans parvenir à approuver de nombreux projets et propositions de lois qui ont suscité des polémiques depuis le début du mandat de l'actuel gouvernement. Intervenant à l'occasion, Habib El Malki, président de la Chambre basse, a pointé la faible réponse du gouvernement face aux initiatives des élus, rappelant que le pourcentage de projets de loi approuvés au cours de la dixième législature n'a pas dépassé 7%, soit 23 propositions les 330 textes approuvés et 8% du total des 257 propositions de loi déférées par le parlement.

Quant aux missions exploratoires, le président de la deuxième chambre a rappelé que les élus de la Nation n’ont pu discuter que quatre rapport en session plénière sur 27 missions autorisées par le bureau, dont celle liée à la gestion du ministère de la Santé des appels d’offre relatifs à la crise sanitaire. El Habib El Malki s’est interrogé sur la productivité législative du Parlement si le gouvernement refuse de répondre aux propositions de lois et à un certain nombre de missions de contrôle avant de rappeler que la Constitution insiste sur l’importance des initiatives parlementaires.

Le président de la Chambre basse a, dans ce sens, appelé le gouvernement à corriger cette situation, en lui rappelant qu’il est «faux» de croire que «le législatif relève de sa compétence». Habib El Malki a également plaidé pour une révision la gestion du bureau de sa chambre des autorisations de missions exploratoire, de façon à «veiller à éviter les conflits d’intérêt, le non accomplissement des missions ou encore les multitudes de missions gérées par une même commission».

Le responsable a également promis de publier tous les rapports des missions exploratoires et d’information, même ceux qui n’ont pas encore été discutées en plénière.