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Le Maroc a exigé que Ghali ne quitte pas l’Espagne à bord de l’avion présidentiel algérien

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Le retour de Brahim Ghali à Alger n'a pas été une sinécure. Des heures d’âpres négociations directes entre des officiels marocains et espagnols ont été nécessaire, révèle Ok Diario. Les Algériens, soucieux de rapatrier le chef du Polisario immédiatement après son audition par la justice, se sont pliés aux conditions des négociateurs espagnols qui subissaient la pression de leurs interlocuteurs à Rabat. Un jeu d’échec où au final chacun des trois protagonistes peut se targuer d’avoir remporté la partie.

Face à l’évidence que la justice espagnole ne prévoyait pas d’interdire à Ghali de quitter le territoire ibérique, la partie marocaine a jeté toutes ses dernières cartes pour, au moins, lui «compliquer» le voyage. Elle a exigé que l’avion devant transportant le chef du mouvement séparatiste ne soit pas un appareil public de la présidence algérienne. C’est d’ailleurs le même avion médicalisé qui a atterri, le 18 avril, à la base militaire de Saragosse avec à son bord le patient Ghali.

Ce qui explique que le Gulfstream 7T-VPM, qui a décollé le 1er juin de la base Boufarik a été contraint de rebrousser chemin sur ordre du gouvernement Sanchez, précise la même source. Une décision prise pour satisfaire une revendication du Maroc. Les Marocains ayant insisté pour que l’avion n'appartienne pas à la flotte de la présidence algérienne, Madrid et Alger ont acceptée cette condition.

Le gouvernement Sanchez s'est alors rabattu sur l’entreprise française Airlec pour assurer le retour de Ghali en Algérie. Les négociateurs marocains ont ensuite posé deux nouvelles exigences : qu'aucun officiel espagnol n’accompagne le chef du Polisario à l’aéroport de Pampelune ; que l’opération de son départ soit filmée.

Le gouvernement espagnol a accepté ces deux conditions. Par contre, on ne sait toujours pas qui a pris en charge l’avion médicalisé français. «La version officielle (espagnole, ndlr) indique que le contrat d'Airlec a été réglé par les caisses publiques algériennes. Une version démentie par certaines sources consultées, qui assurent que la facture a été payée par l’Espagne», souligne OK Diario.

Mais quelque soit le coût de l'affrètement de ce vol, la facture politique de l'hospitalisation de Brahim Ghali reste bien plus lourde pour le gouvernement espagnol.

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