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France : Gérald Darmanin étudie la dissolution de Génération identitaire

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Des militants de Génération identitaire, lors de leur opération dans les Alpes / Ph. Romain Lafabregue (AFP)
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Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, a annoncé ce mardi avoir saisi ses services pour réunir les éléments justifiant juridiquement une dissolution de l’association Génération identitaire, groupuscule d’extrême droite. 

Appelée «Mission Pyrénées» par les identitaires, une opération a été menée au niveau de deux passages frontaliers entre la France et l’Espagne, dans l’idée, selon la porte-parole de l’association, de «traquer les profils suspects» et les «afro-maghrébins». Pour ce faire, une trentaine de militants, portant un logo «Defend Europe» et roulant en pick-up ont tenté d’obstruer le passage aux frontières. Ce n’est qu’en fin de journée qu’ils ont été délogés.

Des élus locaux du côté français ont alors appelé le gouvernement à engager des sanctions. Certains ont ouvertement appelé à la dissolution d’un «groupuscule d’extrême droite violent et dangereux». Cité par l’AFP, un communiqué des représentants a dénoncé une «opération menée en toute illégalité» visant à «permettre à ces extrémistes de développer leur discours de haine», à travers un «coup de force indigne et contraire aux valeurs de la République».

En 2018 déjà, des militants de l’association avaient été déployés dans les Alpes, au niveau de la frontière franco-italienne, pour empêcher la circulation de migrants. Trois cadres avaient alors été condamnés en 2019, mais relaxés en décembre 2020 en appel.

«J’ai été scandalisé par le travail de sape de la République des militants de Génération identitaire qui n’en sont pas à leur premier coup d’éclat. J’ai demandé aux services du ministère de l’intérieur de réunir les éléments qui permettraient au ministre de l’intérieur de proposer sa dissolution», a déclaré Darmanin lors de la conférence de presse. Le ministre a indiqué que le processus sera effectué «dans le cadre des lois et des règlements de la République, en proposant notamment, une fois que ces éléments seront réunis, le contradictoire dû à chaque association».

Depuis la fin 2020, Gérald Darmanin a initié plusieurs procédures de dissolution visant des associations. Depuis, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), BarakaCity et le Collectif Cheikh Yassine ont été visés.

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