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Grand Angle

Maroc : Femme et politique peuvent-elles faire bon ménage ?

La journée d'étude organisée le 10 octobre, journée nationale de la femme, à Marrakech portait sur la participation efficiente de la femme au développement.
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Cette journée, placée sous le thème « Le parcours féminin au Maroc, une concrétisation de la participation efficiente de la femme au développement », a permis de pointer du doigt la nécessité d'œuvrer à la création d' un certain équilibre entre vie professionnelle de la femme et sa vie au sein de la famille et ce, à travers l'amélioration des services liés à la maternité, la garantie de la prise en charge et du traitement des personnes âgées et la protection du droit des enfants à la scolarisation, rapportent nos confrères de la MAP.

En marge de ce joli tableau, certaines participantes n'omettront pas de souligner avec insistance le problème du manque de mécanismes adéquats qui permettraient l'activation du rôle de la femme dans les domaines politiques.

Cette rencontre aura au moins le mérite d'introduire le débat de l’analyse du genre dans la vie politique, permettant ainsi de mettre à nu des rapports socialement et historiquement construits, responsables de nombreuses inégalités entre les sexes.

Cette confrontation, historiquement et symboliquement née de l’opposition entre islamistes et modernistes, ne cesse de provoquer jusqu'alors moult interrogations. Cette journée pointe non seulement ces divergences, mais aussi la dimension sexuée des raisonnements.

En 2006, le royaume chérifien occupait la 122ème place du classement égalité hommes-femmes dans le monde. Voilà qui reflète, une fois de plus, les difficultés des marocaines à s’insérer dans la vie politique de leur pays. En attendant, et en prévision des élections communales de 2009, le « Mouvement du Tiers » continue son action. Aujourd'hui, seulement 10,5 % des sièges au Parlement sont occupées par des femmes.

Depuis l'intronisation de Mohamed VI en 1999, l’opinion politique semble encore et toujours divisée entre la modernité et les références religieuses. Les partisans du premier courant s’affolent de la vision du monde rétrograde des islamistes, tandis que les deuxièmes veulent épurer la société de l’occidentalisation outrancière. Notre société politique est toujours en quête d’identité, mais jusqu'à quand ?

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