France : Darmanin cible 76 mosquées pour séparatisme

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin a annoncé mercredi une opération à l’encontre des lieux de culte musulmans soupçonnés de séparatisme. Dans ce cadre, quelques 18 mosquées pourraient être fermées et 58 autres soumises à des contrôles administratifs renforcés, a rapporté l’AFP.

«Conformément à mes instructions, les services de l’Etat vont lancer une action massive et inédite contre le séparatisme», a affirmé le ministre de l’Intérieur, via son compte Twitter, ajoutant que «76 mosquées soupçonnées de séparatisme vont être contrôlées dans les prochains jours et celles qui devront être fermées le seront». Dans ce sens, le quotidien Le Figaro a cité une note interne du département de Darmanin, soulignant que trois des 18 mosquées citées constituent des «cibles prioritaires», dans le département de la Seine-Saint-Denis.

Conformément à mes instructions, les services de l’Etat vont lancer une action massive et inédite contre le séparatisme.
? 76 mosquées soupçonnées de séparatisme vont être contrôlées dans les prochains jours et celles qui devront être fermées le seront.https://t.co/0R3RQ2zFoi

— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 2, 2020

«Sur les 15 autres, 5 sont situées en grande couronne parisienne ou à proximité immédiate de l’Ile-de-France (3 dans le Val-d’Oise, 1 en Seine-et-Marne et 1 dans l’Oise) et 10 en région (dont 2 dans l’Hérault, 2 en Vaucluse, le reste notamment en Haute-Garonne, Moselle, Nord, Bas-Rhin, Var)», indique la même source, reprise par Libération.

Les médias français indiquent que les motifs de fermeture «pourraient aller du non-respect d’une décision de fermeture à la présence d’un imam inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en passant par des infractions aux règles applicables aux établissements recevant du public (ERP), des salles clandestines ouvertes sans autorisation ou encore lieu de culte visé par une demande de dissolution d’association».

Quant aux 58 autres mosquées, leurs contrôles administratifs visent «ceux qui les animent voire qui les fréquentent, mais aussi leurs activités : accompagnement éducatif, enseignement coranique, ou actions caritatives». Le document du ministère se base sur des données du Service du renseignement territorial, montrant que «11% des mosquées seraient d’obédience marocaine, 9% liées aux Algériens via la Grande mosquée de Paris, 9% au Turcs et 7% aux musulmans de France».