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Le Polisario exige de recevoir les cadres de la MINURSO à l’Est du mur de sécurité

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Des membres de la MINURSO au Sahara. / DR
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Rien ne va plus entre le Polisario et la MINURSO. Le Front, dans une nouvelle lettre remise au Conseil de sécurité par le représentant de l’Afrique du sud et consultée par Yabiladi, dit qu’il «ne saurait accepter les conditions qu’on entend lui imposer en ce qui concerne le lieu et les modalités de ses entretiens avec la direction civile et militaire de la Mission».

Le mouvement de Brahim Ghali répond ainsi aux remarques d’Antonio Guterres. Dans son rapport du 3 octobre, le secrétaire général de l’ONU a, en effet, réaffirmé le rejet des cadres de la MINURSO de se réunir avec des membres du Polisario dans les zones situées à l’Est du Mur de sécurité.

Une injonction que le Front considère «inacceptable», déplorant que le «représentant spécial et Chef de la MINURSO et d’autres hauts responsables civils et militaires de la Mission ne puissent rencontrer le Front Polisario en aucun lieu situé à l’intérieur des frontières du territoire, en particulier dans les territoires libérés du Sahara occidental qu’il administre».

Le mouvement rappelle que d’anciens chefs de la MINURSO, tels Sahabzada Yaqub Khan du Pakistan, Julian Harston du Royaume-Uni et Wolfgang Weisbrod-Weber d’Allemagne «se sont rendus dans les territoires libérés du Sahara occidental, où ils ont tenu des réunions avec de hauts responsables du Polisario, principalement à Tifariti ainsi que sur d’autres sites». Ce fait «démontre que l’argument maintes fois invoqué de "l’usage établi de longue date" n’est pas tenable et donc inacceptable», estime le Front.

Dans sa missive au Conseil de sécurité, le Polisario a relevé le silence de l’ONU face à certaines «exigence» du royaume. Et de pointer que Rabat continue d’imposer aux «véhicules de la MINURSO d’utiliser des plaques d’immatriculation marocaines et insiste à apposer des cachets marocains sur les passeports du personnel de la MINURSO à l’entrée et à la sortie du Sahara occidental».

«Ces restrictions inacceptables que le Maroc impose de longue date à la MINURSO continuent de nuire gravement à la crédibilité, à l’impartialité et à l’indépendance de la Mission», note le Front.

Reste à savoir, si l’Afrique du sud défendra-t-elle cette revendication du Polisario alors que les consultations pour l’adoption d’une nouvelle résolution du Conseil de sécurité sur la question du Sahara, entament une semaine décisive.

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