L’intégration des produits du Sahara dans l’accord d’association avec l’UE met le Maroc face à un nouveau défi. Sa souveraineté pourrait en être affectée. C’est ce que révèle un document publié ce mardi par le Journal officiel des Vingt-Sept instaurant un monitoring économique dans la province.
Le Commissaire européen à l’Agriculture écarte pour l’instant l’étiquetage des produits originaires du Sahara occidental. Une mesure suspendue à l’arrêt que prendra la CJUE vis-à-vis du recours présenté par le Polisario contre les modifications apportées aux articles 1 et 4 de l’accord d’association entre le Maroc et l’UE.
Ce mardi, des relais médiatiques du Polisario affirment que les Pays-Bas souhaitent généraliser l’étiquetage des produits en provenance de territoires non autonomes, et à leurs têtes le Sahara occidental. En réalité, ils s’inspirent d’une motion non-contraignante votée au Parlement néerlandais et qui in fine serait en faveur d’Israël face à la décision de la CJUE.
La Cour de Justice de l’Union Européenne a validé, hier, l’étiquetage des produits issus des colonies israéliennes exportés vers le marché des Vingt-huit. Ce verdict aura-t-il des conséquences sur les accords agricole et de pêche entre le Maroc et l’UE ?
Des eurodéputés commencent l’année parlementaire en exhumant la sentence de la CJUE du 21 décembre 2016. Ils pointent une «nouvelle route maritime» inaugurée par le transporteur français CMA, reliant le port de Dakhla à Algesiras, et destinée, selon eux, à transporter massivement des produits agricoles originaires du Sahara.
Alors que la question a été abordée lors de la réunion de son secrétariat général lundi soir, le Polisario organise en France une conférence sous le thème «la légitimité du Polisario et le projet du Sahara occidental». Une occasion pour les partisans de Brahim Ghali d’insister sur leur «légitimité», alors que des élus du Sahara sont de plus en plus présents pour