Contacté par Yabiladi, Oscar Reina à la tête du syndicat espagnol des travailleurs d’Andalousie (SAT) a déclaré que les deux gouvernements, espagnol et marocain, doivent absolument revoir les conditions dans lesquelles sont signés ces contrats dits d’origine et assumer leur responsabilité.
Depuis quelques semaines, les saisonnières marocaines en Espagne, celles qu’on nomme plus facilement les «fraisières» (Catherine Castro, 2011), les «mouimates» (Hicham Houdaifa, 2008), ou les «dames de fraises» (Chadia Arab, 2018), sortent de l’ombre avec des affaires sombres d’agressions sexuelles. Une marche de soutien est prévue le 17 juin 2018 à Huelva. La mise en lumière de ces agressions,
Cela fait un mois que la première plainte pour agression sexuelle a été déposée par une saisonnière marocaine à Huelva. Désormais, c’est plus d’une centaine de plaintes qui sont évoquées. Une mère de deux enfants et enceinte de sept mois, s’est confiée au quotidien espagnol El País.
Après un premier démenti précipité, le ministère du Travail reconnait une plainte d’une saisonnière marocaine pour agression sexuelle mais minimise l’étendue du scandale de Huelva en ignorant les autres plaintes.
Voilà quelques semaines que l’affaire des saisonnières marocaines à Huelva a éclaté au grand jour. Sur place, ces Marocaines disposent de l'aide précieuse du Syndicat des travailleurs d'Andalousie (SAT), avec qui Yabiladi est rentré en contact.
Dans un récit choquant, trois propriétaires de fermes à Huelva livrent des informations sur la façon dont les cueilleuses marocaines de fraises sont traitées dans les champs espagnols. Ces Marocaines seraient qualifiées de «putes» (sic) par leurs patrons, ont rapporté les trois hommes au journal El Espanol.