Surprise. L’Istiqlal prône désormais une «lecture éclairée» du projet de loi-cadre sur l’enseignement. Les proches de Nizar Baraka semblent mettre en sourdine leur opposition à la langue française et plaident pour un «consensus» entre les groupes parlementaires. Un revirement qui isolerait le PJD.
Du néerlandais, un peu de darija, une pincée de langue amazighe. Tel est le cocktail élaboré par les jeunes néerlandias d'origine marocaine qu’ils utilisent dans leur vie quotidienne. Un multilinguisme né à partir d’une culture foisonnante et qui a donné naissance à une scène artistique aussi riche.
D’origine marocaine, Rachid Zerrouki est enseignant SEGPA dans un collège à Marseille. Il a accompagné le débat actuellement en cours sur l’enseignement de l’arabe depuis le primaire dans les écoles publiques françaises
Invité à l’émission Boudin Direct du 10 septembre, le ministre français de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, s’est prononcé en faveur de l’introduction de la langue arabe dans le primaire. Alors qu’il ne s’agira pas de cours obligatoires, l’idée a fait réveiller les démons du Rassemblement national et d’une partie des Républicains.
A faire l'inventaire des différents arguments énoncés pour critiquer la décision d'introduire la darija dans l'enseignement, certains arguments reviennent, infatigables : le premier voudrait qu'il s'agisse d'un «complot», et ce complot viserait, ablativo tout en un tas, à «écarter les Marocain.e.s de l'Islam», à «saper l'identité et les valeurs du pays» à couper les Marocains