Maroc : Après avoir simulé son décès, un homme condamné pour un meurtre commis en France

Un ressortissant marocain a écopé de 20 ans de réclusion criminelle, mardi dans son pays d’origine, pour un meurtre commis en France en 2011. En 2015, la cour d’assises de Paris l’a déjà condamné par contumace à 25 ans. Après le crime, Hassan B a en effet pris la fuite vers le Maroc, où il a initialement simulé sa mort pour échapper à la justice. Tout commence lorsque Mehdi Ettir est poignardé dans la capitale française, au lendemain d’une dispute avec le mis en cause. «Mehdi a eu l’ascendant, Hassan ne l’a pas digéré. Le lendemain, il revient avec un couteau», rapporte BFM TV.

Selon le média français, Hassan B. est «clairement identifié» comme l’agresseur. Quelques semaines après sa fuite, son frère se présente aux enquêteurs parisiens pour les informer que le mis en cause se serait suicidé au Maroc, certificat de décès à l’appui. Hésitants sur cette version, les policiers «placent tout le monde sur écoute». «La supercherie va jusqu’à l’organisation d’un enterrement au Maroc. Sauf que les policiers entendent la famille rire aux éclats lorsqu’elle rentre des obsèques», rapporte la même source, citant Me Joseph Cohen-Sabban, représentant de la partie civile.

Les enquêteurs obtiennent la preuve que Hassan B. est bien vivant et que «le certificat de décès est un faux, probablement rédigé grâce à l’influence de son père, haut fonctionnaire dans la police marocaine». Avec la première condamnation par contumace en France, des proches du concerné, dont sa mère, sont reconnus coupable d’escroquerie à la fausse mort. «Avant de renvoyer le dossier devant la cour d’assises, les juges d’instruction ont transmis le dossier aux autorités marocaines, ils ont dénoncé les faits mais il y a eu toutes les bonnes raisons de ne pas l’arrêter», selon Me Cohen-Sabban.

En juin 2023, la famille de Mehdi Ettir est informée que le mis en cause a été arrêté par la police au Maroc. Soupçonné d’avoir porté un coup de couteau à un homme sur une plage, il est finalement remis en libéré. «La situation diplomatique s’améliore et le Maroc arrête Hassan B.», cette fois-ci pour le premier meurtre. Selon BFM TV, le coupable a interjeté appel, tandis que la sœur de la victime en France estime qu’«on a beaucoup de questions à lui poser».