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Le Yabi Café
L
4 mars 2020 21:53
D'après la Petite Antigone, on peut partager ses écrits ici, donc je me lance!

Voici deux petits textes. Je suis curieux d'avoir un retour Zen


Le Soleil illuminait les murs blanchis à la chaux, le plâtre s'effritait sous mes pas et les senteurs du jardin envahissaient l'air.

Les rires de mon grand-père emplirent l'espace, le sourire de ma grand-mère rafraîchit l'air encore lourd du matin, et la joie de mes parents annoncait une journée chaude.

Je courrais dans les allées du jardin à la recherche d'une perspective envoûtante lorsque, suivi par mes compagnons de jeu, je me mis à fuir en direction de la cour intérieure. Là, nos bruits attirèrent une dame âgée au regard attendri, au sourire bienveillant et aux paroles douces: la mère de mon aïeul. Vêtue d'étoffes aux motifs géométrique -comme seul l'Orient en a le secret- elle sortit de sa chambre, quitta l'ombre des murs de pierre et nous rejoignit d'un pas lent mais assuré. Seigneur! Qu'il est bon de sentir la tiédeur de ses lèvres effleurer mon front pour y déposer un baiser, léger mais tendre. À cet instant, les rayons du Soleil s'engouffrèrent dans le patio fleuri et me donnèrent un avant-goût d'Eden.


Farah s'assit au sommet de la dune, appuya la tête contre son bras et se mit à admirer le ciel étoilé, tout en jouant du doigt avec une boucle de cheveux revêche, couleur de jais. Tandis que sa main s'enfonçait dans le sable, elle contemplait le bourdonnement lumineux venu du lointain. Une goutte ruissela sur sa joue et fut suivie d'une nuée de larmes; toutes, enfin, finirent par humidifier le sable froid mais aride du désert. Elle hocha la tête et détourna son regard du spectacle céleste.

Farah souffrait. Elle souffrait de ne plus savoir qui elle était et d'avoir perdu la joie innocente de l'enfance. Elle qui courait jadis dans la palmeraie, où elle s'émerveillait de la faune, de la flore et de chaque insecte qu'elle rencontrait! Elle qui s'extasiait de chaque fruit qu'elle goûtait et des oiseaux qui chantaient! Se peut-il que la candeur l'ait quittée à jamais? Qu'elle ne trouve dans son existence plus aucune force vive? Se peut-il, enfin, que l'assurance joyeuse du passé ait cédé la place aux incertitudes amères de l'avenir?

Farah se leva d'un pas lent, les yeux mouillés et les cheveux collés aux joues. Elle fit quelques pas dans l'obscurité, dévala la pente, chancela, puis s'effondra. Quelle ne fut sa peine! Elle ne souhaitait plus qu'une chose: s'enfoncer dans le sol qui le retient, jouir de la solitude des ténèbres et parcourir le dédale interminable des entrailles de la Terre. Fuir, enfin, l'éclat aveuglant du Soleil et rejoindre le monde obscur où se rencontrent les âmes éplorées.

Edit: changement de prénom dans le second récit



Modifié 1 fois. Dernière modification le 04/03/20 22:12 par Livresque.
*
4 mars 2020 21:53
Elle avait fait un saut chez elle après le boulot, c’était douchée et habillée de son jean clair et d’un chemisier rose pâle, ses tennis et sa petite veste gris perle, puis elle prit le chemin à pied pour profiter de la douceur du jour, qui s’allongeait.

Ils se retrouvèrent devant la porte du même café, elle nota sa tenue et son expression décontractées, finalement la fin de la journée n’était pas plus mal, et leur permettrait de discuter plus sereinement sans être pressés par le temps. Les lumières orangées du café filtraient à travers les vitres, sans un mot, ils décidèrent d’un commun accord de faire quelques pas, pour aller diner ailleurs.

Il lui désigna un restaurant ultra-chic et branché, le restaurant qui exigeait une réservation deux mois à l’avance, mais il connaissait le patron, elle le fixa de son regard amusé, déclinant son invitation, étonné il décida de la suivre sans dire un mot, se demandant ce qu’était cette drôle de femme qui refusait l’une des meilleures tables de la ville.

Une dizaine de minutes de marche plus tard, ils arrivèrent à destination devant un petit restaurant, en retrait de la grande artère, discret dont l’ambiance tamisée et feutrée offrait un cadre calme et intime. Le décor avait un cachet authentique, traditionnel et ancien avec un mélange d’éléments, bois, marbre, cuivre et des murs aux couleurs chaudes qui plongeaient l’atmosphère dans une autre époque. Ils prirent place en retrait et passèrent commande. Dégustant une citronnade fraîche il rompit le silence :

- Pourquoi avez-vous refusé l’un des restaurants le plus chic de la ville ?

Elle le fixa, d’un regard amusé :

- Pour que vous arrêtiez de me vouvoyer.

Pris de court il éclata de rire, et elle se surprit à le regarder détendu appréciant son rire franc, illuminant son visage, elle se dit qu’il paraissait bien loin du business man en costume cravate, au visage fermé par les soucis de ses responsabilités.

- Très bien, entamons alors le grand pas de la trêve du vouvoiement.

Sans le quitter des yeux, elle but une gorgée puis dit :

- La réalité est que je ne suis absolument pas fan de ce genre d’endroits, je n’apprécie pas les lieux de fréquentations ni les loisirs de la jet-set et des enfants de riches pourris gâtés. Je ne me retrouve pas dans ce mode de vie ostentatoire.

- Ce n’est pas plus mal, tu as raison. Mais il s’avère qu’on y mange très bien là-bas. Enchaina-t-il d’un air faussement innocent.

- Avec ou sans les mains ?

Il lui afficha un grand sourire :

- Ça y est tu me prépares déjà une crise identitaire ?
- A peine grinning smiley

D’un coup il redevint sérieux :

- Pourquoi avoir accepté ce diner ?

Elle répondit une lueur amusée au fond des yeux :

- J’avais le choix de refuser ?
- Pas trop …
- Alors disons par curiosité.
- Quelle curiosité ?
- Celle de la majuscule …


Citation
blagueur a écrit:
une ébauche de la suite

Une Femme ..

Un jardin intime, exacerbant l’imagination, exhalant délicatesse, douceur en arômes enivrants.

Une source de fraicheur attisant ile rêve, il était suspendu à ses lèvres, plongé dans le fond de ses yeux pour tenter de lire un devenir, déceler les premiers signes éphémères, volatils, furtifs qui combleraient ses espoirs.

Au fil de la discussion la jeune fille se métamorphosait en Femme, elle se livrait en déployant ses ailes pour l’emporter dans son monde, lui contant des bribes de son passé, des anecdotes qui faisaient sa fierté d’enfance, traduisant cette volonté précoce des fillettes à assumer très tôt une féminité atavique.

Un jeu de rôle, pour une fillette de huit ans, au cours duquel elle avait suppléé au rôle de ses parents absents en préparant, seule, un repas, un couscous pour son oncle.

Volontaire, déjà, à cinq ans, elle avait osé frapper le fqih avec son propre bâton et à s’enfuir du mssid, cette école coranique préscolaire, qui développait les capacités de mémorisation. Ses yeux brillaient d’amusement en invoquant que quelques sous et un baise main suffirent à apaiser le courroux, la rancœur du fqih et à obtenir le pardon.

Cette féminité transparaissait et se dégageait de son port, de son maintien, de ses mains, de ses gestes finement mesurés, de sa manière de parler, côtoyant cette fermeté maintenant une certaine réserve soulignée par le même esprit volontaire.

Elle s’ouvrait à lui et il ressentait qu’il avait sa chance pour autant qu’il soit sérieux. Attirante et lointaine, il se sentait déjà attaché, pieds et poings liés, retardant la séparation inéluctable.



Modifié 2 fois. Dernière modification le 04/03/20 22:45 par Jade*.
*
4 mars 2020 21:58
Salam et soit le bienvenu dans le coin des écrivains de yabi Welcome

Tes textes sont très beaux, mais si je puis me permettre le prénom de Hind chez les musulmans est lié a un passé tumultueux …


Citation
Livresque a écrit:
D'après la Petite Antigone, on peut partager ses écrits ici, donc je me lance!

Voici deux petits textes. Je suis curieux d'avoir un retour Zen


Le Soleil illuminait les murs blanchis à la chaux, le plâtre s'effritait sous mes pas et les senteurs du jardin envahissaient l'air.

Les rires de mon grand-père emplirent l'espace, le sourire de ma grand-mère rafraîchit l'air encore lourd du matin, et la joie de mes parents annoncait une journée chaude.

Je courrais dans les allées du jardin à la recherche d'une perspective envoûtante lorsque, suivi par mes compagnons de jeu, je me mis à fuir en direction de la cour intérieure. Là, nos bruits attirèrent une dame âgée au regard attendri, au sourire bienveillant et aux paroles douces: la mère de mon aïeul. Vêtue d'étoffes aux motifs géométrique -comme seul l'Orient en a le secret- elle sortit de sa chambre, quitta l'ombre des murs de pierre et nous rejoignit d'un pas lent mais assuré. Seigneur! Qu'il est bon de sentir la tiédeur de ses lèvres effleurer mon front pour y déposer un baiser, léger mais tendre. À cet instant, les rayons du Soleil s'engouffrèrent dans le patio fleuri et me donnèrent un avant-goût d'Eden.


Hind s'assit au sommet de la dune, appuya la tête contre son bras et se mit à admirer le ciel étoilé, tout en jouant du doigt avec une boucle de cheveux revêche, couleur de jais. Tandis que sa main s'enfonçait dans le sable, elle contemplait le bourdonnement lumineux venu du lointain. Une goutte ruissela sur sa joue et fut suivie d'une nuée de larmes; toutes, enfin, finirent par humidifier le sable froid mais aride du désert. Elle hocha la tête et détourna son regard du spectacle céleste.

Hind souffrait. Elle souffrait de ne plus savoir qui elle était et d'avoir perdu la joie innocente de l'enfance. Elle qui courait jadis dans la palmeraie, où elle s'émerveillait de la faune, de la flore et de chaque insecte qu'elle rencontrait! Elle qui s'extasiait de chaque fruit qu'elle goûtait et des oiseaux qui chantaient! Se peut-il que la candeur l'ait quittée à jamais? Qu'elle ne trouve dans son existence plus aucune force vive? Se peut-il, enfin, que l'assurance joyeuse du passé ait cédé la place aux incertitudes amères de l'avenir?

Hind se leva d'un pas lent, les yeux mouillés et les cheveux collés aux joues. Elle fit quelques pas dans l'obscurité, dévala la pente, chancela, puis s'effondra. Quelle ne fut sa peine! Elle ne souhaitait plus qu'une chose: s'enfoncer dans le sol qui le retient, jouir de la solitude des ténèbres et parcourir le dédale interminable des entrailles de la Terre. Fuir, enfin, l'éclat aveuglant du Soleil et rejoindre le monde obscur où se rencontrent les âmes éplorées.
L
4 mars 2020 22:05
Aleykum salam Bye

Tu as raison, je m'étais fait cette remarque sans la pousser au bout. Il faudrait que je change. Que penses-tu de "Farah"?
Citation
Jade* a écrit:
Salam et soit le bienvenu dans le coin des écrivains de yabi Welcome

Tes textes sont très beaux, mais si je puis me permettre le prénom de Hind chez les musulmans est lié a un passé tumultueux …
*
4 mars 2020 22:09
pourquoi pas ? l'ironie d'un personnage mélancolique au prénom joyeux, rajouterait du relief à ton écrit ... eye rolling smiley


Citation
Livresque a écrit:
Aleykum salam Bye

Tu as raison, je m'étais fait cette remarque sans la pousser au bout. Il faudrait que je change. Que penses-tu de "Farah"?
K
4 mars 2020 22:20
Par contre jadus, maintenant arêtes l'histoire,car j'ai peur de la suite.mdr.
La tournure risque de partir en biberine..

Citation
Jade* a écrit:
Elle avait fait un saut chez elle après le boulot, c’était douchée et habillée de son jean clair et d’un chemisier rose pâle, ses tennis et sa petite veste gris perle, puis elle prit le chemin à pied pour profiter de la douceur du jour, qui s’allongeait.

Ils se retrouvèrent devant la porte du même café, elle nota sa tenue et son expression décontractée, finalement la fin de la journée n’était pas plus mal, et leur permettrait de discuter plus sereinement sans être pressés par le temps. Les lumières orangées du café filtraient à travers les vitres, sans un mot, ils décidèrent d’un commun accord de faire quelques pas, pour aller diner ailleurs.

Il lui désigna un restaurant ultra-chic et branché, le restaurant qui exigeait une réservation deux mois à l’avance, mais il connaissait le patron, elle le fixa de son regard amusé, déclinant son invitation, étonné il décida de la suivre sans dire un mot, se demandant ce qu’était cette drôle de femme qui refusait l’une des meilleures tables de la ville.

Une dizaine de minutes de marche plus tard, ils arrivèrent à destination devant un petit restaurant, en retrait de la grande artère, discret dont l’ambiance tamisée et feutrée offrait un cadre calme et intime. Le décor avait un cachet authentique, traditionnel et ancien avec un mélange d’éléments, bois, marbre, cuivre et des murs aux couleurs chaudes qui plongeaient l’atmosphère dans une autre époque. Ils prirent place en retrait et passèrent commande. Dégustant une citronnade fraîche il rompit le silence :

- Pourquoi avez-vous refusé l’un des restaurants le plus chic de la ville ?

Elle le fixa, d’un regard amusé :

- Pour que vous arrêtiez de me vouvoyer.

Prit de cours il éclata de rire, et elle se surprit à le regarder détendu appréciant son rire franc, illuminant son visage, elle se dit qu’il paraissait bien loin du business man en costume cravate, au visage fermé par les soucis de ses responsabilités.

- Très bien, entamons alors le grand pas de la trêve du vouvoiement.

Sans le quitter des yeux, elle but une gorgée puis dit :

- La réalité est que je ne suis absolument pas fan de ce genre d’endroits, je n’apprécie pas les lieux de fréquentations ni les loisirs de la jet-set et des enfants de riches pourris gâtés. Je ne me retrouve pas dans ce mode de vie ostentatoire.

- Ce n’est pas plus mal, tu as raison. Mais il s’avère qu’on y mange très bien là-bas. Enchaina-t-il d’un air faussement innocent.

- Avec ou sans les mains ?

Il lui afficha un grand sourire :

- Ça y est tu me prépares déjà une crise identitaire ?
- A peine grinning smiley

D’un coup il redevint sérieux :

- Pourquoi avoir accepté ce diner ?

Elle répondit une lueur amusée au fond des yeux :

- J’avais le choix de refuser ?
- Pas trop …
- Alors disons par curiosité.
- Quelle curiosité ?
- Celle de la majuscule …
4 mars 2020 22:25
Ses yeux marrons,son sourire aussi éblouissant que des milliers d'étoiles, son doux rire aussi mélodieux que le chant du Chardonneret avait conquis le cœur du jeune homme lui qui pourtant c'était toujours écarté de cette chose que l'Humanité appelle l'amour.
La réalité le rappela vite à sa modeste condition lui qui crut devenir Roi compris qu'il n'était qu'un simple pion et comme le Corbeau il jura mais un peu tard qu'on ne le reprendra plus.
*
4 mars 2020 22:28
T'inquiètes, faut pas avoir peur, ça ne sera plus effrayant que Terminator ptdr

Tu n'aimes pas mes talents d'écrivain c'est ça ? ça manque de suspens ? perplexe


Citation
100Coeur * a écrit:
Par contre jadus, maintenant arêtes l'histoire,car j'ai peur de la suite.mdr.
La tournure risque de partir en biberine..
K
4 mars 2020 22:31
Si t'écris bien, très bien même.
Mais bon,aores le dîner et tt ,keski va spasser...


Si nn tu connais l'histoire de toto qui rame sur une barque et il tombe a l'eau et il reste je ne sais ki d'ailleurs ?
Citation
Jade* a écrit:
T'inquiètes, faut pas avoir peur, ça ne sera plus effrayant que Terminator ptdr

Tu n'aimes pas mes talents d'écrivain c'est ça ? ça manque de suspens ? perplexe
L
4 mars 2020 22:32
Une petite poésie que vous pourrez lire demain avec le lever du Soleil (sauf si vous avez des nuages grinning smiley)

O Soleil rougeoyant
De dessus les collines
Allume lentement
Tes lumières divines.

Tire le voile noir
Du firmament gelé
Et ramène l'espoir
Aux contrées éplorées.

Va! Dissipe la brume
Éteins les phares gris
Étiole l'amertume
Puis repars dans ta nuit.
*
4 mars 2020 22:38
Mais bon,aores le dîner et tt ,keski va spasser…

Ben le dessert Heu tu connais un diner sans dessert toi ? perplexe

Si nn tu connais l'histoire de toto qui rame sur une barque et il tombe a l'eau et il reste je ne sais ki d'ailleurs ?

C'est un piège ton truc ? grinning smiley

Citation
100Coeur * a écrit:
Si t'écris bien, très bien même.
Mais bon,aores le dîner et tt ,keski va spasser...


Si nn tu connais l'histoire de toto qui rame sur une barque et il tombe a l'eau et il reste je ne sais ki d'ailleurs ?
K
4 mars 2020 22:40
Kel genre de dessert ?c ca justement ki minkete perplexe

Nn,cété piur changer de discussion mdr..
Citation
Jade* a écrit:
Mais bon,aores le dîner et tt ,keski va spasser…

Ben le dessert Heu tu connais un diner sans dessert toi ? perplexe

Si nn tu connais l'histoire de toto qui rame sur une barque et il tombe a l'eau et il reste je ne sais ki d'ailleurs ?

C'est un piège ton truc ? grinning smiley
*
4 mars 2020 22:48
Kel genre de dessert ?c ca justement ki minkete perplexe

Ben je ne peux pas te dévoiler le prochain épisode quand même, nan ? perplexe ça va te gâcher la surprise eye rolling smiley



Citation
100Coeur * a écrit:
Kel genre de dessert ?c ca justement ki minkete perplexe

Nn,cété piur changer de discussion mdr..
K
4 mars 2020 22:51
ptdr
Nn ,je ten prie.

Citation
Jade* a écrit:
Kel genre de dessert ?c ca justement ki minkete perplexe

Ben je ne peux pas te dévoiler le prochain épisode quand même, nan ? perplexe ça va te gâcher la surprise eye rolling smiley
4 mars 2020 22:52
Quel fragile je fais n'empêche quand je relis mon texte Oups
Bref je retourne dans ma grotte à un ces quatre la populace.
Citation
MrSoso a écrit:
Ses yeux marrons,son sourire aussi éblouissant que des milliers d'étoiles, son doux rire aussi mélodieux que le chant du Chardonneret avait conquis le cœur du jeune homme lui qui pourtant c'était toujours écarté de cette chose que l'Humanité appelle l'amour.
La réalité le rappela vite à sa modeste condition lui qui crut devenir Roi compris qu'il n'était qu'un simple pion et comme le Corbeau il jura mais un peu tard qu'on ne le reprendra plus.
*
4 mars 2020 22:56
C'est le principe du Yabi café eye rolling smiley


Citation
MrSoso a écrit:
Quel fragile je fais n'empêche quand je relis mon texte Oups
Bref je retourne dans ma grotte à un ces quatre la populace.
P
5 mars 2020 09:42
Salam

Pour le soleil roujoyant, on repassera ptdr

Tes écrits sont beaux et touchant, merci à toi, et bienvenue au Yabi café ?☕
Citation
Livresque a écrit:
Une petite poésie que vous pourrez lire demain avec le lever du Soleil (sauf si vous avez des nuages grinning smiley)

O Soleil rougeoyant
De dessus les collines
Allume lentement
Tes lumières divines.

Tire le voile noir
Du firmament gelé
Et ramène l'espoir
Aux contrées éplorées.

Va! Dissipe la brume
Éteins les phares gris
Étiole l'amertume
Puis repars dans ta nuit.
P
5 mars 2020 10:09
Le bonheur s'est tout à coup détourné de leur chemin. Cela fait trois jours que Marie, la mère de Théo est alitée... la faucheuse attend calmement au pied du lit. Alors Théo et Miria s'en sont allés dans ce petit village au fin fond des Ardennes, pour un denier adieu, accompagner ses derniers pas sur la terre, soutenir le père dans sa douleur.
Marie est déjà très âgée, et c'est en paix qu'elle s'en va. Miria a beaucoup d'admiration pour elle, ne fut ce que parce qu'elle est la mère de Théo. Elle l'a porté, elle l'a aimé, elle l'a élevé. C'est elle qui a fait ce qu'il est, en grande partie du moins.
Marie a passé toute sa vie dans ce petit village, entouré de forêts. Elle n'aurait même pas pu imaginer quitter la terre qui l'a portée depuis toujours. Elle a élevé son unique fils comme on élève un prince. Pour lui, elle a tout donné. Et Théo, lui, ne s'est pas encore tout à fait détaché. Le cordon n'est pas vraiment coupé. Marie le sait. Elle voudrait qu'il en soit autrement. Mais le père, Alfred, était si souvent absent qu'ils se sont nourrit l'un de l'autre. Marie parle beaucoup à Miria. Elle lui confie son fils. Fais de lui un homme lui dit-elle. On ne grandit vraiment que quand la mère s'en va. Ce sera une lourde épreuve pour lui, mais j'ai confiance, car je sais que tu es à ses côtés.
Elle a refusé l'hospitalisation. Elle veut partir ici, fermer les yeux dans la chambre qui a entendu ses rires, ses pleurs et les cris à la naissance de son enfant. Elle veut quitter ce monde dans la chaleur de la maison où elle a toujours vécu, entourée de ceux qu'elle a aimé le plus.

Puis tout va très vite. Ses dernières forces s'échouent au fil des jours, au fil des heures. Et c'est comme si Théo se vidait lui aussi. Elle souhaite une dernière fois beaucoup de bonheur aux amoureux, et beaucoup de courage aussi. Puis le dernier sanglot s'écrase sur l'oreiller déjà glacé. Les paupières se ferment et c'est une page qui se tourne, toute une vie qui retourne à l'éternité. Et sa main, qui serrait celle de Théo, relâche lentement son étreinte.


Comme les matins sont longs et mornes. Je n'ai jamais aimé les matins. Moins encore ceux qui commencent par la musique écorchée du radio réveil, vous arrachent cruellement au sommeil, et vous collent la réalité au visage.
J'ai rendez-vous chez le médecin. Pas envie d'y aller. Il a les résultats de ma prise de sang. Pas envie de savoir. Il ne veut rien me révéler au téléphone. Quelle importance. Il veut que je vienne en consultation, m'examiner encore une fois. C'est important, me presse-t'il. Il a l'air inquiet.
J'en profiterai pour passer chez maman. Je sais qu'elle a encore besoin de moi. Elle a si longtemps accroché ses pas aux miens. Quand j'étais gamine, c'est moi qui la réveillait chaque matin. Je la tirait du lit pour qu'elle m'emmène à l'école. Souvent, ses yeux étaient rougis et cernés. Elle non plus n'aime pas les matins. Alors, un jour, elle a décidé de travailler l'après-midi. Elle a trouvé une place d'aide soignante dans une maison de repos. Elle n'avait jamais fait ça avant, mais ça lui a plu tout de suite. Je crois que c'est ce qu'il l'a aidée à vivre. Elle aimait parler avec ces hommes et femmes sans âge, écouter leurs histoires, se confier un peu, et se nourrir de leurs sagesses avisées. Je crois bien que c'est à ce moment là que je l'ai enfin vue sourire plus souvent, que l'a tristesse s'est un peu éloignée dans son regard.
Elle va encore me dire que je dois retourner travailler, que cela me changera les idées. Ne pas rester là à me morfondre. Mais je ne peux pas. Vivre me pèse tellement. Mes paupières sont si lourdes et mes pas si lents. Plus rien n'a de sens aujourd'hui, plus de raison d'avancer. Même les mots se sont arrêtés, les mots dont je remplissais des cahiers, pour raconter notre histoire, nos pensées. Il ne reste plus rien, de moi, de ma vie, de mes espoirs... si ce n'est cet étrange sensation dans mon ventre, qui fait tourner ma tête.
P
5 mars 2020 10:15
Ils sont tous assis dans la petite église du village, tous vêtus de noir, les yeux baissés, sous le regard bienveillant de la Vierge qui porte sur son cœur l'enfant d'un dieu...
Et ils écoutent.
Ils écoutent surtout le silence apaisant du lieu. Un souffle passe et leur serre le cœur.
Mais ils écoutent aussi la voix du prêtre qui résonne et chante un peu. Et les mots qu'il dit sont beaux, emprunts d'une part de rêve et d'un peu d'espoir. Et les mots qu'ils entendent semblent venir du plus profond du temps, là où tout a commencé.
Des mains s'étreignent. Quelques larmes coulent, doucement, sur les joues. Quelques cours débordent. Rien ne sera plus pareil.
Ils sont tous là. Assis sur les vieux bancs de bois sombre. Tous ceux qu'elle a aimé. Tous ceux qui l'aimaient. Et ils se serrent les cœurs, et ils ne font plus qu'un, un seul sanglot dans le silence inquiétant de l'église.
Puis ils se lèvent, l'un après l'autre, les yeux baissés, sans un mot. D'abord l'époux, puis Théo, puis Miria, puis tous les autres. Ils offrent un dernier regard à la défunte dont le visage paisible rassure un peu... puis sortent en silence. On n'entend que le bruit des pas et le son des larmes qui s'écrasent sur le sol. Ils garderont toujours au fond d'eux l'étrange sourire de la défunte, qui dit tout bas, comme on confie un secret, qu'il faut bien vivre pour bien mourir, et qu'elle, elle a bien vécu.
Ensuite, le coffre est transporté puis inhumé. Quelques fleurs ont été jetées. Une rose rouge, une jaune et une blanche, pour un dernier hommage.

Théo, cette nuit là, ne trouve le sommeil, blottit entre les bras Miria, comme un enfant désoeuvré. Et elle qui tente de le réconforter, pour autant que cela soit possible.


Finalement, je ne suis pas allée chez le médecin. Je n'ai pas besoin de mauvaises nouvelles pour l'instant. D'ailleurs, personne n'a jamais besoin de mauvaises nouvelles. Je ne suis pas allée chez maman non plus. J'ai plus que jamais besoin de solitude. J'ai marcher un peu des les rues de Bruxelles. Retournée au Parc des étangs. Entrée dans la maison communale de Schaerbeek. Me laisser bercée par le tram 92 jusqu'au Palais de justice. M'asseoir sur le mur surplombant la ville. Tous ces lieux parcourus ensemble, témoins de notre amour. Cela m'a fait du bien, je crois. Comme un pèlerinage, un hommage... si j'y survis, je sais que le ferai régulièrement. Que jamais je ne pourrai quitter la ville qui a porter nos pas.


Depuis ce jour là, le regard de Théo a changé. Miria pensait que cela s'arrangerait avec le temps. Qu'il se remettrait du départ de sa mère. Mais, les mois passant, il est devenu plus silencieux, toujours un peu ailleurs, comme si une partie de lui-même était morte avec elle. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle disparaisse aussi vite. Il n'avait même jamais pensé qu'un jour elle pourrait n'être plus là. Ils avaient un lien si fort. Elle était son premier amour.
Heureusement, Miria est restée forte pour deux, malgré la douleur qui la serrait à l'intérieur. Elle était là pour essuyer le sel au fond de son regard. Ils en parlaient souvent, cela faisait du bien à Théo... mais le manque était si fort pour lui qu'il sombrait quelque fois dans un profond mutisme dont Miria avait bien du mal à le sortir.
Et puis, comme s'il fallait avancer pour oublier, ils ont décider de faire un bébé. Agrandir la famille. Combler le vide qu'elle avait laissé.


Enceinte. Le médecin me l'a annoncé froidement ce matin. A ses mots, j'ai perdu connaissance. Chute de tension. Il parait que c'est normal dans mon état! Il croyait que je m'y attendais. Il m'a prescrit un tas de vitamines parce que je suis trop faible. Je risquerais de le perdre me dit-il, si je ne prend pas un peu soin de moi. Je n'en vois pas très bien l'utilité... mais sans doute a-t-il raison.
L'être qui se forme dans mon ventre lutte pour survivre. Il a peur. Lui et moi sommes déjà pareil. Il portera mes larmes, sans doute, comme j'ai porté celles de maman.
Comment l'annoncer à Théo? Lui qui est si loin? Peut-être reviendrait-il? Non! C'est son cadeau d'adieu. C'est comme s'il était en moi pour toujours... mais notre enfant n'aura pas de père. Et sa mère est bien fragile pour prendre soin de lui.
Je ne l'ai encore dit à personne. Il restera mon secret. Les cadeaux d'adieu c'est précieux.
M
5 mars 2020 10:57
Salam 'alaykoum Jade ^^

Oulala j'espère que tu vas mieux depuis ? Allah i chafik et repose-toi bien yawning smiley

J'ai entendu dire que les huiles essentielles étaient efficaces (eucalyptus etc...). Bon rétablissement winking smiley

Sur ce je cours rattraper mon retard dans mes lectures du Yabi Café haha
Citation
Jade* a écrit:
Et je prends combien de cuillerée d'huile d'olive par jour Docteur ? perplexe

Les médecins de chez nous tous pareil, dès qu'ils sortent de l'hôpital se transforment en marabout du bled grinning smiley

PS: j'ai attrapé une saleté de virus je suis à plat Ill je n'ai plus aucun neurone qui fonctionne je dois délirer, divaguer et halluciner demain je ne vais peut être même pas reconnaître mes écrits . ptdr
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