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bou-maqla a écrit:
Pour pouvoir parler avec assurance du pays de ces ancetres, il faut y vivre, le voir évoluer dans la souffrance et dans la joie même si elle est rare, il faut aller aux enterrements de ceux qui partent avec les histoires des villes et des campagnes...Et pas seulement aller aux mariages lors des vacances d'été.
Ceux qui sont partis croyant revenir comme tonton christobal (des lingots, des pesos il en avait le cul cousu) ont fait une grosse erreur qu'on imputera à la misère encore une fois.
Car non seulement en quittant leur patrie ils ont participé à enrichir cette Europe qui aujourd'hui s'est accaparé le meilleur du Maroc et a pris leur place dans le coeur de ceux qui menent la barque et qui sans quitter les lieux sont devenus vraiment riches.
Alors le processus suivi par l'immigré est irréversible !...
Partir comme marocain... Revenir comme étranger!
Il n'y a qu'à voir l'accueil méprisant de l'autorité douanière et policière,les fouilles/bakchich, les attentes interminables les humiliations verbales, que ne subissent les non marocains.
Si vous dites en débarquant à Algeciras je suis fier d'être marocain ! On vous répondra t'as qu'a rester chez toi!
Et si vous dites la même chose en débarquant à tanger ! On vous repondra alors pourquoi tu es parti de ton pays.
Une patrie c'est comme un enfant il faut être là pour le voir grandir, le soigner quand il est malade, le consoler quand il est triste, écouter ses rires et ses pleurs, le défendre à tout moment.
Cet enfant c'est le Maroc est cette maman qui a abandonné le domicile c'est l'immigré.
Alors si l'enfant la place au énième rang et qu'il la boude à chacun de ses retours, c'est un peu pour se venger d'avoir été abandonné pour une poignée d'€uros et une autre forme de misère.