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Gloire du monothéisme!
O
24 octobre 2003 21:07
Azul/Shalom/Salam,

Un article pertinent posté dans "Débats" du nouvel obs. Omar – Tlemcen-


Gloire du monothéisme!

Les musulmans nostalgiques d'un passé mythique parlent de gloire de l'islam. Les chrétiens aussi évoquent la gloire du christianisme tout comme les juifs parlent de la gloire du judaïsme et croient sérieusement qu'ils sont le peuple élu de Dieu, et paradoxalement le Coran le reconnaît ce privilège. Qui parle de gloire parle d'un fait d'arme, d'une victoire sur l'autre. Or la victoire ne peut résulter que d'une guerre, et la guerre entraîne la mort et la misère. La gloire des uns est la honte des autres. La joie du vainqueur est la tristesse du vaincu. Le triomphe d'une idéologie précipite la chute d'une autre et ainsi le cycle reprend.

Historiquement parlant, les trois religions monothéistes se valent et ont pratiquement causé plus de malheur que de bonheur à l'humanité. Qu'on le veuille ou non, le vrai motif de toute guerre, grande ou petite, a été et demeure toujours la mégalomanie, la soif de pouvoir, l'expansionnisme, l'enrichissement et les privilèges associés au pouvoir, et les religions n'ont toujours servi que de support idéologique nécessaire au conquérant pour justifier sa conquête et faire associer à son projet le maximum de soutien parmi les tribus et les peuples battus des régions conquises.

Le judaïsme a inauguré l'ère des religions monothéistes avec du sang. Le successeur de Moise, le général prophète Josué, entra en Palestine antique avec une armée qui avait saccagé, au nom de Yahvé, tout le pays, décimé systématiquement ses habitants et commis des massacres et des atrocités, dont l'ampleur dépasse les crimes et les atrocités commis actuellement par les armées des régimes corrompus d'Afrique et du Moyen-Orient. Les premiers habitants de Jéricho (probablement des Palestiniens) ont dû sentir la terre trembler sous leurs pieds en sentant l'arrivée d'une armée forte bien équipée et déterminée de prendre leur ville. Ils étaient tout simplement rayés de la surface de la terre parce que le dieu de Moise et de Josué le voulait. (Josué et les trompettes de Jéricho! Lire la Torah, la Bible et l'histoire du judaïsme pour en savoir plus sur l'expansion de cette religion). Trente quatre siècles plus tard, on se retrouve au point de départ. L'histoire se répète. Un général au nom de Sharon soutenu par des fanatiques religieux veut chasser tous les goïm de Palestine. Tout comme Josué, il veut reconquérir cette terre promise par Yahvé à Moise quitte à massacrer tous les peuples de la région. Cette religion a causé parfois le malheur à ses propres croyants, qui ont été souvent obligés, depuis la mort de Jésus Christ jusqu'au dernier siècle, de ne pas manifester leur croyance de peur d'être réprimés (statut de dhimmis dans le monde musulman et pogroms dans les pays chrétiens).

Le christianisme a débuté avec la trahison, le crime et le sang, le sang de la personne-même qui était venue avec un message de paix a été versé. Trahi par ses amis les plus proches, Jésus fut livré à Ponce Pilate pieds et mains liés. Il sera crucifié froidement devant une foule pleine de haine et assoiffée de sang. Les nombreuses guerres menées en son nom et au nom de la croix, après la conversion des romains au christianisme, ont semé la mort et la désolation dans les pays de tout le bassin méditerranéen et du Moyen-Orient pendant des siècles. Les Indiens d'Amérique, les Polynésiens et les Philippins n'ont pas échappé, 18 siècles plus tard, aux massacres et aux pillage des armées coloniales européennes, soutenues par des missionnaires, dont l'objectif était la conversion au christianisme des «sauvages». Pendant que les conquistadors procédaient au nettoyage ethnique et réprimaient les rebellions au nom de la civilisation, les missionnaires accomplissaient au nom du Christ leur devoir de bons chrétiens qui consistait à effacer de la mémoire des survivants autochtones tout souvenir de leur passé et des croyances de leurs ancêtres. Le résultat est qu'aujourd'hui on trouve plus de fanatiques chrétiens en Amérique latine et aux Philippines qu'en Espagne-même. Plus royaliste que le roi, certains fanatiques catholiques des Philippines perpétuent jusqu'à nos jours des pratiques barbares longtemps disparues de l'Europe. L'excès de zèle, la ferveur religieuse et le masochisme les poussent jusqu'à se faire fouetter et crucifier devant des foules durant les fêtes de pâques. Le mot «croisade» devient synonyme de massacre, extermination, torture, viol, endoctrinement, reniement, etc.. Dans son livre «Les croisades vues par les Arabes», Amin Malouf rapporte en détail les batailles pour la prise de Jérusalem durant toutes les croisades. Les massacres de la Saint Barthélemy sont une autre illustration du fanatisme religieux initié par des gens avides de pouvoir et de gloire. Au nom du père du fils et du saint esprit, l'église jetait les «apostats» au bûcher, déclarait la chasse aux sorcières et obligeait les savants de renoncer à leurs découvertes scientifiques, qui remettent en question le fondement de la foi chrétienne.

Enfin l'Islam! Il suffit de regarder aujourd'hui le drapeau de l'Arabie saoudite pour comprendre quatorze siècles d'histoire arabo-musulmane : un sabre portant l'inscription suivante «Il n'y a pas de Dieu sauf Allah et Mohamed son prophète» que les musulmans appelle «chahada» ou témoignage. L'emblème est très significatif et son message ne peut être plus clair : Soumis-toi à Allah si tu ne veux pas avoir ta tête tranchée par l'épée et jetée aux hyènes. En réalité, il s'agit plutôt de la soumission «istislam» au conquérant, au maître fort du moment qu'il se nomme prophète, calife, khan, shah, tsar ou roi, cela n'a aucune importance.

Dans ce cas, tout comme Moise et Josué, le Prophète dirigeait lui-même ses armées. Il avait imposé sa doctrine par le sabre tout en la justifiant par le livre. Il a fait son entrée à la Mecque avec une armée composée de guerriers et non de moines. Le sabre continuera après sa mort à trancher non seulement les têtes des «infidèles» mais aussi celles de ses propres fidèles et de sa propre famille, qui sera complètement décimée quelques années plus tard à Kerbala.

Le premier calife, Abou Bakr Assadiq est mort empoisonné d'après l'historien Abou-l-Hasan Ali Ibn Al-Hosayn Ibn Ali Al-Masoudi.
Le deuxième calife, Omar ibn Khattab, fut poignardé par Abou Lo-Elo-A, l'esclave de Mughira Ibn Chu'bah en pleine prière. Il succomba à ses blessures 4 jours plus tard.

Son successeur le troisième calife, Othman Ibn Affan, périt assassiné par Mohamed Ibn Abi Bakr Assadiq, avec la complicité de sa soeur Aicha, de Talha et de Zoubair. Il fut enterré dans un cimetière juif sans que son cadavre ne soit lavé selon le rite musulman, d'après l'historien Al-Tabari. Son successeur controversé, Ali Ibn Abi Taleb, fut poignardé dans le mihrab par le kharidjite Abdul Rahman Ibn Muljim.

Et dire que les musulmans appellent, par cynisme ou par ignorance, âge d'or de l'Islam cette période de règne des quatre premiers califes. Cette période demeure même une référence pour l'établissement d'un état islamique dans l'imaginaire des salafistes de notre époque. Pourtant c'est une période noire, qui a vu naître les germes de discorde, de terreur, de haine, de vengeance et de l'instauration jusqu'à nos jours de régimes tyranniques dans tous les pays musulmans.

Du sang, toujours du sang, le Dieu monothéiste a besoin de sang qu'il faut aller le chercher maintenant dans les guerres fratricides entre musulmans.

Bataille du «chameau» en 656. Une vraie guerre opposa les troupes de Ali Ibn Abi Taleb aux troupes de Aicha, la femme du prophète et la fille du premier calife. Cette bataille avait coûté la vie à 20000 musulmans d'après le grand historien Al-Baladhuri, 13000 d'après Ibn Hajar al-Haythami et 10000 d'après Al-Tabari. La deuxième bataille entre musulmans est celle de Siffin en 657 sur l'Euphrate. C'est le premier grand affrontement armé entre factions musulmanes rivales. Cette bataille qui opposa les partisans de Moawiya Ibn Abi Sofiane, le gouverneur de Damas, aux partisans d'Ali Ibn Abi Taleb causa la mort de 300000 personnes selon l'historien Al-Masoudi et de 70000 personnes selon l'historien Al-Baladhuri. Les partisans de Moawiya ne devaient leur salut qu'au recours à l'astuce : ils placèrent sur leurs lances des feuilles de palmiers sur lesquelles avaient été transcrits des versets coraniques pour obliger les partisans d'Ali de cesser leur hostilité contre des coreligionnaires.

Le petit-fils du prophète, Al Hassan, fut empoisonné un jour de Ramadan par sa femme Jaaddah Bint Al Achaath à qui Moawiya avait promis le mariage avec son fils Yazid. Moawiya la récompensa effectivement en lui tranchant la tête. Le deuxième petit-fils du prophète, l'Imam Al Hossein, a été massacré avec 17 membres de la famille du prophète et une soixantaine des meilleurs fidèles du prophète par Obeidullah Ibn Ziad, le gouverneur omeyyade de la ville de Koufa, pendant que l'Imam et ses partisans se déplaçaient vers la ville de Koufa. Leurs dépouilles ont été mutilées et la tête de Hossein a été tranchée et exposée au public à Koufa au cours d'une parade avant d'être envoyée à Damas comme cadeau au calife Yazid fils de Moawiya.

Avec la guerre d'Al-Harra, qui a eu lieu en l'an 63 H. suite à la mort du petit-fils du prophète, le calife Yazid a voulu punir les habitants de Médine, qui avaient été choqué par l'extermination de la famille du prophète et qui avaient osé démettre son gouverneur à Médine, et le remplacer par Abdullah Ibn Handhalah. Lorsque Yazid apprit la nouvelle de cet événement, il dépêcha sur cette ville une armée de 12000 hommes, sous le commandement de Muslim Ibn Okba. Le calife avait donné l'ordre à ses soldats de châtier comme il le faut les habitants de la ville. Tous les quartiers de Médine ont été saccagés et pillés pendant trois jours avec comme résultat un véritable génocide. D'après Ibn Kathir, 7000 personnes parmi la noblesse et 10000 autres parmi la population de Médine ont été massacrées. Le plus ignoble dans cette tragédie est que les soldats avaient impudiquement et sans aucune retenue forcé les maisons et violé les filles des compagnons du prophète «sahaba» et de «ahl al beit». Ibn Kathir mentionne que «Mille femmes sont tombées enceintes pendant ces jours-là sans s'être mariées».

Les crimes les plus crapuleux ont été cependant commis durant le règne du sanguinaire Al-Hajaj Bin Youssef Al Thaqafi. Ce monstre a tué plus de 70000 musulmans en pleine prière dans les mosquées en une seule expédition punitive. Il a tué arbitrairement et sans jugement plus de 120000 musulmans durant son règne. À la mort du tyran, on a découvert dans ses prisons plus de 80000 dépouilles en pleine décomposition, selon l'historien Ibn Khaldoun.

Samra Ibn Jendeb qui était à la tête du gouvernement de Bassorah avait exécute plus de 8000 musulmans, selon l'historien Ibn Sirine. Amr Ibn Al-Hanq Al-Khazai, compagnon mouhadjir très proche du prophète, fut décapité à Mossoul et sa tête expédiée à Damas. Un autre compagnon, Rachid Al-Hejri, a été démembré vivant. D'autres compagnons du prophète ont eu la tête coupée tel le cas de Al-Numân Ibn Bachir ou Masaab Ibn Zubair, etc., la liste est longue.

La Mecque non plus n'a pas échappé à la destruction et au pillage aussi bien par les hordes Omeyyades que par les Qarmates. Ces derniers se sont emparés de la ville, massacré les habitants et emporté la Pierre noire qu'ils ne restitueront qu'en 950 contre une rançon.

Conclusion.

Ce bref aperçu historique des religions monothéistes est loin d'être exhaustif. Le chapitre réservé à l'Islam résume uniquement quelques batailles inter-familiales et inter-tribales arabes de l'époque, et permet de montrer la cruauté, la sauvagerie et la haine qu'éprouvaient des frères ennemis les uns envers les autres à cause du pouvoir et des biens matériels du monde de ci-bas, qui sont pourtant condamnés par le message coranique que les Arabes devront plus tard transmettre au reste du monde. Si ces soldats de la foi n'avaient pas hésité à exterminer leurs propres frères et amis qui se sont rebellés contre l'injustice et l'arbitraire, et se moquaient carrément du message religieux qui n'était bon que pour leurs serviteurs, comment puisse-t-on dans ce cas croire qu'ils se seraient comportés comme de braves justiciers durant la conquête de l'Afrique du Nord, de l'Espagne et de l'Asie mineure et qu'ils n'auraient commis ni massacres, ni viol ni pillage!

Quatorze siècles plus tard, l'islam continue d'utiliser le sabre pour faire taire la voix de ceux qui se rebellent contre le fanatisme, le sous-développement et l'ignorance.

Les Maghrébins qui pensent que la gloire de l'islam est la leur se trompent. Il faut qu'ils se rendent à l'évidence que cette gloire, si vraiment il y en a eu une, revient tout d'abord aux Arabes de la péninsule arabique et non pas aux berbères de l'Afrique du Nord.

Lorsque les élites européennes instruites avaient décidé d'envoyer le clergé à ses églises et de l'empêcher de mêler la foi aux affaires politiques, ils n'avaient pas tort. Le christianisme a été humanisé par la philosophie profane de l'Europe des siècles de lumière. Bizarre non! Il est temps que l'Islam subisse à son tour une mue complète, qui lui permettra de s'adapter à l'évolution mentale des individus et au progrès social s'il veut survivre. Il est urgent pour l'Islam de s'humaniser et de ne pas s'immiscer trop dans la vie privée des gens. Cette religion doit sérieusement s'accommoder avec le temps et se suffire de l'espace réduit que lui accorde le progrès et non pas occuper tout l'espace des libertés individuelles faute de quoi les musulmans trouveront refuge dans la foi chrétienne. À défaut de ne pas trouver chez eux ce qu'ils veulent, ceux qui continuent à s'accrocher au monothéisme iront le chercher chez leurs voisins de l'autre côté de la méditerranée. C'est la nature de l'homme.



Message edité (24-10-03 21:08)
Y
25 octobre 2003 00:30
Seras-tu entendu ?

Je le voudrais et l'espère. Mais la raison n'est plus de ce monde, la passion veut le pouvoir.

Et pourtant, ni la passion, ni la raison ne sont proches de la vérité individuellement.

L'être qui a été créé est à la fois raison et passion. Uniquement passion, il a donné la haine, uniquement raison il va à l'extinction.

L'être est-il capable d'accepter sa double identité, sa nécéssité : passion et raison ?

Ces deux conditions sont prônées par l'une et l'autre des cultures. Imaginons un monde où nous pourrions nous parler et nous unir pour l'être : Raison et Passion !

Un jour peut-être, mais serons-nous là pour le voir...

Pardonne-moi mon pessimisme, et que vive ton optimisme, ton enthousiasme (en grec : IN THEOS, cela signifie : EN DIEU, avec tout ce que cela suppose d'inconnu et de vérité)

Merci pour ton message, (message n'est pas un vain mot, peut-être et sûrement même, je vais te heurter mais, et c'est la vérité, le message, lorsqu'il est important à une connotation autre que celle qu'on peut lui donner bassement, humainement.)

Je te remercie parce que tu donnes, quand d'autres ne veulent que recevoir pour eux-mêmes.

Merci.
n
25 octobre 2003 06:41
finalement ,je suis bien contente de vivre maintenant , on est plus humain!!

enfin, ...je crois!
H
25 octobre 2003 08:44
Salam

Vous me faites rires avec vos discours contre la guerre. Je sais pas de quel planète vous venez, mais sur la terre il y aura toujours des guerres, c'est une dure réalité mais faut vivre avec. C'est vrai que Dieu à inciter les messagers a combattre avec les croyants contre les gens qui renie la vérité et qui sèment l'injustice et l'ignorance sur la terre, et ca ne plait pas à tous le monde. Mais c'est la vie. La vérité n'est pas la pour nous faire plaisir.

Que la mort vienne de la guerre ou de façon naturelle, elle nous guette tous de toute façon. Je crois qu'il est mieux de mourrir pour une cause vrai que de mourir dans un centre pour personnes agés, en portant une couche et en mangeant par un tube!

Vous parlez de guerres et de morts due au monothéisme. Je suis certain qui si on prend toutes les guerres de l'histoire, et qu'on les comparent avec les guerres modernes, faites au nom de la liberté; les guerres modernes l'emportes sur toutes les autres. Voici quelques exemples:

-Pour la révolution française, on parle de 260000 morts, bien que certains chiffres parlent de 520000 à 650000 mort.

- à elles seules, les deux dernières guerres mondiales ont comptabilisé, pour la première guerre, 9 millions de morts et tout autant de mutilés et, pour la seconde, 55 millions de morts

-Le 6 août 1945, à Hiroshima, 8 heures 15 du matin, "Little Boy", bombe atomique à l'uranium 235, est lâchée par un bombardier B-29, surnommé "Enola Gay". Elle explose faisant 70'000 morts immédiates et 200'000 morts au total jusqu'à la fin du XXe siècle.

-Le 9 août 1945, à Nagasaki, "Fat Man", bombe au plutonium 239, explose faisant 40'000 morts immédiates et 120'000 morts au total jusqu'à la fin du XXe siècle. A la fin du XXe siècle, 300'000 survivants souffrent encore des séquelles de ces deux explosions.

Je crois que vous êtes très mal placer pour parler!

Au moins avant, on se battais d'hommes à hommes avec des épées! Maintenant on fait le lâche et on envoit des missiles en appuyant sur un bouton à partir de kilomètres de distance.

Comment vous osez parler de paix, alors que vous ne comprenez même pas pourquoi vous vivez!

Heureux celui qui apprend des erreurs des autres!
 
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