Le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, s’est réuni, hier soir à New York, avec Ban Ki-moon. La rencontre n’a semble-t-il pas été très fructueuse si l’on se réfère au communiqué du service de presse des Nations Unies, publié à l’issue de la réunion.
La visite de Ban Ki-moon dans les camps de Tindouf est au cœur d’un débat au parlement. Après le passage vendredi 11 mars de Salaheddine Mezouar, devant les commissions des Affaires étrangères à la Chambre des représentants et à la Chambre des conseillers, c’est autour du chef du gouvernement de présenter ce samedi une déclaration devant les députés et les conseillers sur le même sujet.
Le passage de Ban Ki-moon à Tindouf a été mouvementé. Le cortège du secrétaire général des Nations Unies a été pris pour cible par des jets de pierres. Une partie de la jeunesse mise à l’écart par la direction du Polisario a ainsi manifesté son mécontentement.
Elles s’appellent Maâloma, Darya, Najiba et Koria. Elles sont séquestrées dans les camps de Tindouf par leurs familles. Des cas auxquels s’intéresse, désormais, Human Rights Watch. L’ONG demande même l’intervention de Ban Ki-moon.
Mohamed Lamine Bouhali, l’ancien «ministre de la Défense» du Polisario hausse le ton contre l’ONU. Il estime, dans une interview accordée à un quotidien algérien, que l’organisation internationale est incapable de forcer le Maroc à accepter la solution du referendum au Sahara occidental.
A six semaines de l’examen du dossier du Sahara occidental à l’ONU, le Département d’Etat américain a autorisé l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger à effectuer une visite dans les camps de Tindouf. Le déplacement a été sanctionné par un communiqué où le politique a pris le dessus sur l'aspect humanitaire.
Khat Achahid, un mouvement d’opposition à la direction du Polisario, appelle le roi Mohammed VI à appliquer le plan d’autonomie au Sahara. Pour eux c’est la solution pour «sauver» la population des camps de Tindouf.