En 1796, les Etats-Unis d’Amérique ont signé le Traité de paix et d’amitié avec le Bey de Tripoli, éloignant ainsi tout «caractère hostile aux lois, à la religion ou la quiétude des musulmans». Plus de 100 ans après son adoption, ce texte est resté fondateur de la politique menée dans le pays envers sa communauté musulmane.
À la fin du XVIIe siècle, le sultan Moulay Ismail décide de réduire en esclaves tous les Marocains à la peau noire au royaume, y compris ceux qui étaient libres. Inspiré par la dynastie saadienne, le sultan alaouite crée alors une armée, grâce à ce nouvel esclavage ayant provoqué l’ire et la colère des oulémas de Fès.
L’Indice global sur l’esclavage fait état de 50 millions de personnes exposées à différentes formes modernes à travers le monde. Parmi elles, 85 000 sont issues du Maroc, où le travail forcé et l’exploitation sexuelle restent les aspects les plus récurrents. Autorisé par dérogation, le mariage des enfants et surtout des petites filles est aussi comptabilisé.
Le forum a ainsi accusé le Front Polisario de dissimuler «l'esclavage répandu à l'intérieur des camps» de Tindouf et a appelé à une enquête internationale sur la question.
La question de l’esclavage dans les camps de Tindouf revient avec force. Comme en 2013, les victimes de ces pratiques, ayant la peau foncée, réclament justice à la direction du Polisario.
Un réseau exploitant des Marocains en situation administrative irrégulière a été démantelé samedi à Murcie, révélant les conditions déplorables dans lesquels ils travaillent. Dirigé par un Marocain et ses deux fils, il opérait dans le cadre d’une entreprise exportant vers le royaume des vêtements d’occasion.
L’autobiographie d’Omar ibn Saïd, un érudit africain conduit de force en Amérique au XIXe siècle, est la seule rédigée en arabe par un homme confiné dans sa condition d’esclave.