Le parti VOX, qui a récemment remporté 12 sièges au Parlement andalou, affiche ses ambitions pour l’enclave de Melilla, notamment la mise en place d’une frontière imperméable, la réduction des aides accordées par l’Union européenne au Maroc ou encore l’expulsion de ressortissants étrangers.
Le maire de Bni Ansar, Yahya Yahya, a rendu son tablier pour mieux revendiquer les deux enclaves espagnoles situées en territoire marocain, Sebta et Melilia. Alors que l’Espagne est entrée dans une vive polémique avec la Grande Bretagne sur le statut du rocher de Gibraltar, Yahya ne comprend pas pourquoi le Royaume chérifien n’en fait pas de même au sujet de ces deux villes contrôlées par la péninsule ibérique.
Hier, lundi 27 août, les représentants des polices marocaine et espagnole se sont rencontrés à Madrid pour discuter de la pression migratoire qui s’exerce aux portes de l'enclave de Melilia. Depuis fin août, l’enclave est en effet le théâtre de vagues d’assauts de plus en plus intenses de la part des candidats à l’immigration. Une situation qui préoccupe les autorités des deux pays.
L’Espagne vient de demander officiellement à l’Angleterre de renégocier sa souveraineté sur le Détroit de Gibraltar. Au cas où l’Angleterre accepte de rendre ce territoire à l’Espagne, cette dernière n’aura pas d’autre choix que de rendre les présides de Sebta et Melilia au Maroc.
Les enclaves espagnoles du nord du Maroc ont vu transiter moins de monde cet été. Cette situation continue d'aggraver le déclin économique des deux villes. Si on y rajoute la concurrence imposée par les grandes villes du nord marocain, ou encore l’évolution démographique qui voit la communauté musulmane de Ceuta et Melilla se renforcer, on peut s'interroger sur l'avenir des présides encore sous souveraineté espagnole.