En 1590, le sultan saadien Ahmed Al-Mansour désigna le militaire espagnol Yuder Pacha pour mener une campagne en Afrique de l’ouest. Grâce à cette conquête, les Saadiens réussirent à contrôler les routes commerciales de l’or et du sel.
Au XVIIe siècle, durant les années de gloire de la dynastie saadienne, le sultan Ahmad Al Mansour rêvait de conquérir l’Amérique. Obsédé par le nouveau monde, le souverain saadien espérait même que les Marocains puissent peupler le nouveau continent et n’hésita pas à solliciter l’aide de la reine Elizabeth I.
La medersa Ben Youssef est un vrai symbole de l’époque arabo-andalouse. Ce fut un haut-lieu d’études et de prières pour un certains nombre d’étudiants qui ont foulé les lieux.
Dans les années 1630, l’Eglise catholique choisit Juan de Prado, un Espagnol de l’Ordre des Frères Mineurs, pour devenir missionnaire au Maroc. Sa mission d'évangélisation irrite toutefois le sultan saadien Al-Walid Ben Zaidan (1631 en 1636) qui ordonne à ce que le missionnaire soit brûlé vif.
Les Saadiens avaient suspendu les prières du vendredi et de Tarawih dans la mosquée Al Quaraouiyine à la suite de la guerre fratricide entre les héritiers d’Ahmed Al Mansour. Les choses étaient même devenues incontrôlables dans la ville de Fès.
Vers la fin du XVIIIe siècle, après le déclin d’une industrie du sucre soutenue par les Saadiens et la hausse des importations de pain de sucre, des rumeurs feront leur apparition au Maroc à propos de l’usage de «sang de sangliers» par les Européens pour fabriquer cette denrée. Le sultan Moulay Slimane ira même jusqu’à saisir les oulémas du pays.
Au XVe siècle, une femme riche de son courage, de son savoir, de son intelligence et de l’aura de sa famille andalouse écrivit l’histoire de Tétouan au féminin. Première gouvernante de la ville, Sayyida al-Horra fut une pirate coriace crainte par les armées européennes les plus tenaces.
En janvier 1554, l'Empire ottoman et les Wattasides conquièrent la ville de Fès et l’occupent pendant quelques mois avant d’être chassés par les Saadiens. Ce n’était, en réalité, que l’une des manifestations de l’obsession d’un empire ayant toujours rêvé d’ajouter le Maroc à sa colonie en Afrique du Nord.
Il a fui son magnifique palais à Marrakech et a passé des mois à la campagne pour éviter la contagion. Au XVIe siècle, le sultan saadien Ahmed Al Mansour a fini par mourir de la peste, malgré les mesures préventives.
Appelée «année de k’hikiha», en allusion à la petite toux gênante et persistante symptomatique chez un grand nombre de Marocains, cette période de l’histoire sera marquée par plusieurs décès d’une maladie mystérieuse jusqu’à nos jours, vite détrônée en nombre de décès par la peste.