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Grand Angle

L’ONU consacre le retour du Maroc sur le dossier libyen

Après les accords de Skhirat signés le 17 décembre 2015, la Libye s'est enlisée dans une guerre fratricide, et le Maroc a été marginalisé par plusieurs pays influent sur ce dossier. La donne est en train de changer, avec un appui onusien marqué.

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Négociations libyennes sous l’égide de l’ONU à Skhirate / Archive - DR
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Les Nations unis adhèrent à la solution 100% libyenne, défendue par le Maroc. Une position confirmée, jeudi 27 août à Rabat, par la cheffe par intérim de la mission onusienne en Libye, l'Américaine Stéphanie Williams, dans des déclarations à la presse rapportées par la chaîne Al Aoula, au terme de sa rencontre avec Nasser Bourita.

«La crise libyenne a été internationalisée et il est maintenant temps qu'elle soit une question inter-libyenne à travers un dialogue loin de toute influence étrangère», a-t-elle plaidé. La responsable onusienne s’est ainsi prononcée pour un «dialogue inter-libyen inclusif».

Pour sa part le ministre des Affaires étrangères marocain a réitéré le rejet du Maroc de toutes les ingérences étrangères dans ce pays maghrébin, plaidant «pour une solution politique» entre les factions qui se déchirent depuis la chute du régime Kadhafi en septembre 2011.

Le chef de la diplomatie a saisi l’occasion pour rappeler que sur ce dossier, le royaume a tenu depuis des années à agir «sous le parapluie des Nations unies», en réafirmant la volonté sincère du Maroc à «aider les frères libyens et à appuyer les efforts de l’ONU».

Nasser Bourita et Stéphanie Williams / Ph. MAECINasser Bourita et Stéphanie Williams / Ph. MAECI

Le Maroc sous le parapluie onusien

La visite de Mme Stéphanie Williams à Rabat consacre ainsi le rôle joué par le Maroc dans le processus de pacification de la Libye. La semaine dernière, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a nommé Mohamed Aujjar, l’ancien ministre de la Justice, en tant que président de la mission d'enquête indépendante sur la Libye. Une désignation rendue possible grâce à l’adhésion des Etats-Unis et le feu vert des autres acteurs internationaux influents sur ce dossier.

Les entretiens entre Mme Williams et Nasser Bourita pourraient baliser la voie à une reprise du dialogue entre les représentants de l’Ouest et de l’Est au Maroc. Le 19 août, Khaled Al Mechri, président du Haut Conseil d’Etat, s’est dit disposé à rencontrer au Maroc Saleh Aguila, président du Parlement libyen (Est).

«Nous faisons confiance aux dirigeants marocains qui veulent parvenir à une solution et ne pas défendre les intérêts d'une partie aux dépens de l'autre. Le Maroc a déjà accueilli les négociations ayant conduit à la conclusion de l’accord de Skhirat en 2015», a-t-il souligné dans des déclarations à la chaîne Medi1 TV. Une annonce suivie, le lendemain, par le cessez-le-feu proclamé par les deux factions ennemies.

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