Plusieurs chefs de groupes et groupements de députés se sont relayés, au début de la séance des questions orales de ce lundi 6 juillet, à la tribune de la Chambre des représentants pour fustiger le dernier rapport du 22 juin d’Amnesty International, accusant les autorités marocaines d’avoir espionné le téléphone du journaliste Omar Radi.
Ils ont, à l’unisson, demandé à l’ONG internationale des droits de l’Homme de présenter des «preuves» attestant de ses «allégations», apportant ainsi un appui sans faille à la position du gouvernement El Othmani, exprimée la semaine dernière.
L’intervention du député Omar Abbassi au nom de l’Istiqlal a cependant été plus nuancée. Tout en condamnant le rapport d’Amnesty, le parlementaire a invité l’exécutif à respecter les «recommandations de l’Instance Equité et Réconciliation, notamment celles portant sur la gouvernance sécuritaire».
Le député de la Balance a également profité de son temps de parole, environ deux minutes accordées à chaque groupe de députés, pour saluer le travail accompli par les associations nationales des droits de l’Homme.
Pour sa part, Omar Balafrej (Fédération de la gauche démocratique) a interpellé le président de la chambre des Représentants sur l'arrestation la veille des deux journalistes : Omar Radi et Imad Stitou.