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Odonymie : Après le scandale de Témara, l’Intérieur reprend les choses en main

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Un mois après la polémique sur les noms de figures du salafisme donnés à des rues à Témara, le ministère de l’Intérieur entend reprendre les choses en main. Dans une note, il le ministère de tutelle appelle les walis et gouverneurs à piloter le choix des dénominations des places et voix publiques.

Un tour de vis qui intervient pour compléter le décret n°2.1.307, publié au Bulletin du 17 juillet 2017, fixant le contenu du système d’adressage de la commune et les modalités de son élaboration et de son actualisation. Le texte souligne d'ailleurs dans son article 3 que l’opération «doit être justifiée et non fondée sur des motivations personnelles ou liée au trafic d’influence et de privilèges, de même que lesdites dénominations ne doivent pas être contraires à l’ordre public et aux bonnes mœurs».

Avec la nouvelle note, le ministère de l'Intérieur serre la vis pour un contrôle plus strict des dénominations. Elles ne seront effectives qu’après 20 jours de la date de la réception de la décision du président du conseil communal. Un temps précieux pour les représentants du département de Laftit de recueillir l’avis d’une commission scientifique, dans les cas litigieux.

Cette commission créée à cet effet, est présidée par le gouverneur de la préfecture ou de la province et compte parmi ses membres des fonctionnaires des départements de l’Urbanisme, la Politique de la ville, l’Habitat, la Culture et la Haute délégation des anciens combattants et des membres de l’armée de libération nationale ainsi que de représentants du Conseil supérieur des oulémas.

Pour mémoire en mai dernier, de nombreux Marocains avaient dénoncé sur les réseaux sociaux la décision du conseil communal de Témara, dirigé par le PJD depuis 2003, de baptiser des rues du quartier Al Mansour Addahabi par des noms de chioukhs salafistes originaires de l’Egypte et des pays du Golfe. Face à l’ampleur de la réprobation, les autorités ont retiré les plaques. Néanmoins l’avenue à Tanger portant, depuis 2018 le nom de Sayed Qotb, le théoricien des Frères musulmans exécuté par le président Nasser en 1965, fait encore de la résistance.

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