Comment une technologie nucléaire a permis au Maroc de faire face à la fièvre aphteuse 

Il y a un an, les autorités vétérinaires marocaines avaient identifié une nouvelle souche du virus de la fièvre aphteuse, une maladie animale très contagieuse, en utilisant des technologies d'origine nucléaire. 

Selon le site de l’agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'utilisation de cette technologie a conduit à des campagnes de vaccination réussies dans le pays. Le royaume fête actuellement un premier anniversaire sans aucun cas de fièvre aphteuse. Cela a été réalisé avec le soutien de l'AIEA, en partenariat avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), précise-t-on.

En effet, en janvier 2019, le royaume a connu des flambées de fièvre aphteuse dans plusieurs provinces, les troupeaux ayant été rapidement infectés dans cinq localités du pays.

Afin de contrôler rapidement la propagation de la maladie, le Laboratoire régional d'analyse et de recherche de Casablanca (LRARC) a utilisé des techniques d'origine nucléaire, qui peuvent fournir une analyse rapide et précise, appelée séquençage génétique.  

«Le véritable défi pour les autorités vétérinaires nationales était de savoir si les épidémies étaient causées par la même souche du virus de la fièvre aphteuse que celle détectée en 2015 lors de l'épidémie précédente», a déclaré Ivancho Naletoski, responsable de la santé animale à la Division mixte FAO/AIEA des techniques nucléaires dans l'alimentation et l'agriculture.

Peu de temps après l'épidémie de fièvre aphteuse, le génome du virus spécifique a été séquencé par le laboratoire vétérinaire marocain et comparé aux souches circulant localement. Le LRARC a envoyé simultanément des échantillons pour l'analyse de la séquence génétique au Laboratoire de santé animale (ANSES) de Maisons-Alfort en France.

Ce n’est qu’une fois la nouvelle souche du virus détectée et le nouveau vaccin identifié que les autorités vétérinaires marocaines ont mené des campagnes de vaccination, ce qui a permis de stopper rapidement la propagation de la maladie, conclut l’AIEA.