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Grand Angle

Affaire Najlae Lhimer : Le préfet du Centre veut démissionner

Après avoir soutenu les services préfectoraux qui avaient décidé l’expulsion de la Marocaine Najlae Lhimer, finalement revenue en France suite à l'intervention de Nicolas Sarkozy, le préfet de la région du Centre, a demandé à quitter ses fonctions. L’information qui a été rapportée par le Journal du Dimanche (JDD), fait désormais la une des médias français.

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S’estimant désavoué par le président de la République qui a pris l’initiative d’autoriser le retour de Najlae, Bernard Fragneau a décidé de quitter le navire. Il a adressé une lettre au ministère de l’Intérieur dans laquelle il a expliqué qu’il "ne peut plus exercer ses fonctions dans le Loiret", écrit le JDD. En outre, il a demandé à "être relevé au plus tôt de ses fonctions".

Agé de 58 ans, et en fonction à Orléans depuis novembre 2008, Bernard Fragneau, est connu pour son franc parler. Selon Le Parisien, peu avant son arrivée dans la ville d'art et d'histoire, il avait déclaré : "le préfet doit prendre des initiatives, ses responsabilités et parfois des risques. Et s’il n’est pas d’accord avec sa hiérarchie, il doit partir". Ainsi, après la reconduite de Najlae Lhimer, le préfet avait été critiqué de tous bords. Agacé, il avait publié un communiqué il y a une dizaine de jours, dans laquelle, il dénonçait la "connotation politique et électoraliste" d’une affaire exploitée "sans le moindre scrupule" par certains.

Ni la préfecture d’Orléans, ni le ministère de l'Intérieur n’ont voulu commenter la lettre du préfet. Le porte-parole du département de Brice Hortefeux, interrogé par l'hebdomadaire, a simplement répondu : "les mouvements de préfets se décident en Conseil des ministres." D’où le successeur de Fragneau pourrait être nommé dès mercredi prochain, selon le JDD.

C’est la première fois en France qu’un préfet demande à être relevé de sa place. Toutefois, si d’un côté, le gouvernement maintient ses objectifs chiffrés imposés aux préfets et à l’administration en terme de reconduites aux frontières, et si de l’autre, le président Sarkozy continue à faire des marches-arrières médiatiques sur certains cas, l’exemple de Bernard Fragneau risque d’être suivi par certains de ses homologues.

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