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Espagne : Huit Marocains en procès contre un grand centre commercial d’Andalousie

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Des ouvriers travaillent sur un chantier à Madrid (Espagne) / Ph. MAXPPP
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Huit citoyens marocains qui ont travaillé comme maçons lors de la phase finale de construction du plus grand centre commercial d’Andalousie, ont saisi la justice espagnole. 

Ils ont ainsi poursuivi l’entreprise qui les a embauchés pour non-versement d’honoraires pendant le mois et demi de leur ouvrage inauguré à Séville le 27 septembre 2019

A la fin du chantier, les ouvriers marocains ont également été transférés vers une autre zone commerciale, où la même entreprise exécutait un projet de rénovation, indique l’agence de presse EFE.

Dans un dossier déposé au Centre de médiation, d’arbitrage et de conciliation (CEMAC) de Séville le 11 décembre dernier, les avocats de la partie civile ont réclamé un paiement total dépassant les 30 000 euros pour leurs clients, selon EFE. Le dossier souligne que sans même facturer les honoraires prévus selon les heures légales de travail, les ouvriers méritent bien plus, puisqu’ils ont tous travaillé un nombre d’heures largement supérieur à ce que prévoit la loi.

Dans ce sens, la même source explique que les huit ouvriers ont signé un contrat de travail et de service à plein-temps, avec des heures de travail de 8h30 à 13h30 et de 15h30 à 18h30 du lundi au vendredi. Cependant, «ils ont véritablement travaillé dix heures par jour, du lundi au samedi», selon leurs avocats, qui réclament aussi une application de la convention collective du secteur de la construction à Séville pour ce cas. «Pendant la période d’essai, sans préavis, l’employeur a décidé de se passer des services que les travailleurs avaient rendus», poursuivent-ils.

«Les gens doivent savoir qu’en plein Noël, alors que les commerces du centre bénéficient d’entrées pour leur personnel, certains travailleurs qui ont rendu tout cela possible ont du mal à payer leurs factures d’électricité, d’eau et leur loyer, ou encore à nourrir leurs enfants», indique à EFE David Rodríguez, l’un des avocats qui représente les plaignants.

Pour leur part, ces derniers demandent une indemnisation totale de 31 449,30 euros, en plus 10% d’intérêts de retard.

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