Plus de 3 000 Marocains poursuivis l'année dernière pour adultère

Un total de 3 048 personnes ont été poursuivies pour délit d’adultère au Maroc en 2018 et 170 ont fait l’objet de poursuites judiciaires pour homosexualité, indique l’agence EFE. Ces cas entrent dans le cadre des «délits contre l’ordre familial et la morale publique», qui ont enregistré ces dernières années «une certaine stabilité» au regard de leur évolution, selon le rapport annuel du ministère public publié ce mercredi.

L’adultère est puni par l’article 491 du Code pénal marocain et peut aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement. Toutefois, dans de tels cas, les poursuites ne peuvent agir d’office et ne le deviennent que si le conjoint qui se considère lésé porte plainte. Si ce dernier retire la plainte, l’affaire est classée.

En ce qui concerne l’homosexualité, 147 enquêtes ont été ouvertes en 2018 et 170 personnes ont été poursuivies.

Le rapport du ministère public inclut les poursuites contre les personnes poursuivies pour homosexualité et adultère, mais les condamnations devant les tribunaux ne sont pas connues car le ministère de la Justice ne fournit pas ces informations, poursuit EFE.

D’autre part, le rapport inclut également des personnes qui ont été poursuivies pour avoir pratiqué l’avortement. Elles sont au nombre de 73.