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Grand Angle

UA : A trois semaines du sommet du Niger, le Parlement marocain examine le projet de la ZLECAF

A trois semaines du sommet de l’Union africain à Niamey, le Parlement marocain examinera ce mercredi le projet de loi portant adhésion du royaume à la Zone de libre-échange continentale africaine. Comme en janvier 2017 avec l’Acte constitutif de l’UA, la présence de la «RASD» dans la liste des signataires de la ZLECAf ne devrait pas constituer un point de blocage. 

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Le Niger accueillera, les 7 et 8 juillet, un sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) qui sera consacré exclusivement à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

La réunion sera également l’occasion pour la tenue de la première réunion des Communautés économiques régionales de l’organisation. Un événement décidé en février dernier à Addis-Abeba, lors de la dernière session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.

Le royaume se prépare à ce grand rendez-vous africain, d’autant que «le marché sera lancé le 7 juillet» avait écrit sur son compte twitter le commissaire au commerce et à l'industrie de la Commission de l'Union africaine, le Zambien Albert Muchanga.

Rabat ne compte pas rater le train de la ZLECAf et ses multiples avantages pour son économie. Le chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani avait signé, le 21 mars 2018 à Kigali, l’acte de sa naissance, néanmoins le Maroc ne l’a pas encore ratifié.

Quand Mustapha El Khalfi anticipait les critiques concernant la «RASD»

Le processus d’adoption des instruments de la Zone est en marche. Le projet de loi n°11.19, adopté par l’exécutif le 21 février et approuvé par le conseil des ministres du 4 juin, sera examiné ce mercredi par les députés membres de la Commission des Affaires étrangères, Défense nationale, Affaires islamiques et MRE. L’approbation par les deux Chambres du Parlement devrait être rapide. «Le problème de la signature de la ‘RASD’ ne devrait pas poser problème aux parlementaires», nous confie une source proche du dossier.

Pourtant le 22 février, le ministre des Relations avec le Parlement Mustapha El Khalfi avait pris soin de rappeler, dans une déclaration à la presse, que «la signature par le Royaume du Maroc de l'accord établissant la Zone de libre-échange continentale africaine ne peut en aucun cas être comprise ou interprétée comme une reconnaissance d'un fait, d'une réalité, d'une situation ou d'une entité non reconnue par le Royaume susceptible de porter atteinte à son intégrité territoriale ou à son unité nationale». Une allusion à la «RASD», signataire également de la ZLECAf lors du sommet de Kigali de mars 2018.

Une manière d’anticiper les critiques ou les reproches concernant une ligne rouge dans la politique internationale du Maroc. En effet, la seule présence de représentants du Polisario lors de rencontres continentales provoquait systématiquement une levée de bouclier, voire un boycott de la part du Maroc. Mais changement de stratégie depuis le retour du Royaume «au sein de sa famille africaine». En janvier 2017, la présence de la «RASD» au sein de l’UA n’avait pas empêché l’adoption par les parlementaires marocains de l’Acte constitutif de l’Union africaine. 

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