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Allô Doc #19 : Les kystes ovariens, un problème qu’il ne faut pas prendre à la légère

Tout au long du mois de ramadan, Yabiladi vous propose des conseils santé au quotidien. Pour cette dix-neuvième capsule de notre série «Allô Doc», nous abordons les symptômes des kystes ovariens et leur danger pour la santé des femmes, avec les éclairages du docteur Sabrine Kamal.

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La docteure Sabrine Kamal est médecin au service de réanimation et d’urgence de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. / Ph. Mohamed Elmajdouby - Yabiladi
Temps de lecture: 2'

Tuméfaction contenant du liquide, un kyste ovarien se développe, comme son nom l’indique, au niveau de l’un des ovaires. Souvent bénins, ces kystes peuvent toucher moins de 10% des femmes dans le monde et nécessitent toutefois un suivi. «Ils peuvent apparaitre chez la jeune fille jusqu’à ce qu’elle atteint l’âge de la puberté alors que les symptômes peuvent durer jusqu’à l’après-ménopause», nous déclare la docteure Sabrine Kamal, médecin au service de réanimation et d’urgence de l’aéroport Mohammed V de Casablanca.

Mais un kyste ovarien peut causer des problèmes à court et à long terme. «Parmi ses symptômes on peut citer le déséquilibre de certaines hormones, comme les faibles taux du progestérone et de l’œstrogène et la hausse des androgènes, soit les hormones masculines comme la testostérone», explique-t-elle. Une situation qui entraîne l’apparition d’acné au niveau du visage et du dos mais également «une pilosité apparente dans certains régions du corps chez les filles, comme le visage, entre les seins,…».

Elle cite aussi l’augmentation du poids, la hausse du taux de cholestérol dans le sang, le syndrome dépressif, l’hypertension artérielle ou encore du taux d’incidence du cancer du col de l'utérus.

«Mais l’un des symptômes révélateur est les retards du cycle menstruel ou encore les saignements légers entre les menstruations. Chez certaines femmes mariées qui veulent tomber enceintes, nous remarquons une absence d’ovulation.»

Sabrine Kamal

Un traitement avant tout gynécologique

Pour le diagnostic clinique, les symptômes physiques sont scrutés, avant d'être confirmé par un test échographique. «Il y a un certain nombre de critères sur lesquels on se base pour savoir si la femme a un OPK (ovaires polykystiques)», ajoute la praticienne, citant notamment la taille de l’ovaire ou encore le «nombre de follicules».

Le praticien peut aussi recourir à un prélèvement sanguin pour constater le taux hormonal. En effet, son déséquilibre peut toucher aussi d’autres hormones présentes dans le corps comme l'hormone lutéinisante (LH).

Quant au traitement, Sabrine Kamal précise qu’il concerne plusieurs plans : gynécologique, dermatologique et psychologique. Pour le premier, les médecins font appels à la pilule contraceptive pour ces kystes ovariens. «L’objet est d’équilibrer les taux qui va aussi contribuer à contrôler la poussée de pilosité sur le plan dermatologue», fait-elle savoir.

Le médecin insiste aussi sur la nécessité d’un accompagnement psychologique, car «la plupart des filles souffrant de cette situation affiche aussi un syndrome dépressif». «Les kystes ovariens sont un énorme problème qu’il ne faut pas prendre à la légère, car l'évolution à long terme peut être grave, comme le cancer et les maladies cardiovasculaires», conclut-elle.

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