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Espagne : Le gouvernement lance l'opération de rapatriement des mineurs marocains

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Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez. / Ph. AFP
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Les gouvernements espagnol et marocain ont d’ores et déjà amorcé l’opération de retour des mineurs marocains non accompagnés, hébergés dans des centres en Espagne, indique El País.

Une première phase du processus est en cours, avec 23 jeunes accueillis dans des centres de la Communauté de Madrid. Ils ont été convoqués par le bureau du procureur chargé des affaires des mineurs pour se soumettre à une série d’entretiens menés par une délégation marocaine.

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Espagne a été en 2018 le pays méditerranéen où sont arrivés le plus de migrants mineurs, soit environ 5 500. L’été dernier, deux des communautés autonomes ayant accueilli le plus grand nombre d’enfants, l’Andalousie et Melilla, ont déclaré avoir été dépassées par cette augmentation et ont réclamé des solutions au gouvernement central.

Plusieurs membres de l’exécutif espagnol avaient soumis cette proposition de rapatriement au Maroc. «Mais jusqu’en octobre dernier, les autorités marocaines avaient évité de collaborer, notamment en mettant en doute la nationalité des enfants, même si, selon le registre officiel, près de 70% des plus de 11 000 migrants mineurs en Espagne sont marocains», poursuit El País.

L’exécutif de Pedro Sánchez a affirmé que les jeunes qui ne souhaitaient pas rentrer au Maroc ne seraient pas renvoyés, et que chaque cas serait analysé individuellement. Des associations de protection de l’enfance ont d’ailleurs exigé que toutes les garanties soient remplies. Le Réseau espagnol de l’immigration et de l’aide aux réfugiés s’est quant à lui opposé à cette mesure, estimant qu’il s’agit d’une «tentative d’un gouvernement soi-disant progressiste de criminaliser les mineurs». 

Dans un communiqué, l’ONG Save the Children dit quant à elle regretter qu’à défaut de mettre en place «une profonde réforme du système de protection et d’intégration (…), le gouvernement ait choisi de réactiver un accord qui présente de graves risques pour les droits de ces enfants et adolescents marocains».

Article modifié le 24/04/2019 à 19h58

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