Menu

Grand Angle

Maroc : Le FMI plaide pour un renforcement de la qualité des services publics

Dans son dernier rapport sur le Maroc, le Fonds monétaire international (FMI) souligne, entre autres, la nécessité de réformer la fonction publique pour générer une économie durable.

Publié
Dans son dernier rapport sur le Maroc, le FMI juge nécessaire de réformer la fonction publique pour générer une économie durable. / DR
Temps de lecture: 2'

«Bien que d’importantes réformes aient été introduites en 2018, il reste encore beaucoup à faire, notamment pour augmenter le capital humain et renforcer le marché du travail afin de réduire le chômage structurel (en particulier chez les jeunes), renforcer les filets de sécurité sociale et promouvoir une croissance plus forte et plus inclusive.» C’est ce qu’indique le Fonds monétaire international (FMI) dans son nouveau rapport sur le Maroc, publié jeudi 24 janvier.

Sur le plan intérieur, des retards dans «la mise en œuvre des réformes budgétaires et structurelles clés pourraient réduire l’espace budgétaire futur, contribuer aux tensions sociales et avoir des effets négatifs sur le secteur extérieur (par exemple, en réduisant les recettes touristiques) et sur la reprise attendue de la croissance potentielle», prévient l’institution internationale.

Sur le plan extérieur, ses prévisions ne sont pas plus optimistes : «Les prix du pétrole, la croissance de la zone euro, les risques géopolitiques et l’incertitude politique mondiale sont les principaux risques qui pourraient peser sur l’économie marocaine en raison de la baisse des exportations, du tourisme, des flux d’IED et des envois de fonds, de l’aggravation des déséquilibres budgétaires et extérieurs.» En revanche, «la baisse des prix internationaux du pétrole (et du gaz butane), observée ces dernières semaines, pourrait entraîner une nette amélioration des déséquilibres macroéconomiques du Maroc», ajoute le FMI.

Renforcer la qualité des services publics

Le Fonds monétaire international recommande de mettre en place des réformes pour «assurer la viabilité des finances publiques à moyen terme et réduire les risques budgétaires». Ainsi, «une réforme complète du système fiscal est nécessaire pour accroître l’équité et réduire les distorsions, tout en augmentant la collecte des impôts de 0,8% du PIB d’ici 2020 (et de 1,3% du PIB à moyen terme)».

Une stratégie qui, estime le FMI, «devrait refléter la nécessité d’aligner les taux de TVA réduits sur les biens de fabrication et les services sur le taux de TVA standard ; réduire les exonérations fiscales ; mieux faire respecter les impôts des professions libérales et indépendantes ; abaisser et simplifier les taux d’imposition des sociétés ; et augmenter les taxes foncières».

Le FMI rappelle que les autorités marocaines entendent maintenir la masse salariale publique sous les 10,5% du PIB à moyen terme afin de ne pas compromettre les dépenses prioritaires. Mais il considère qu'«une réforme de la fonction publique est nécessaire pour générer une économie durable tout en renforçant l’efficacité et la qualité des services publics». «Les autorités ont introduit plusieurs mesures qui doivent encore être mises en œuvre, telles que l’emploi contractuel et la mobilité du personnel. Des mesures supplémentaires, notamment une progression de carrière fondée sur le mérite et une simplification du statut de la fonction publique, seront également nécessaires», conclut le FMI.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com