Environnement : Le Maroc bientôt «un acteur de premier plan» [rapport]

Publié ce lundi en marge de la Conférence de l’ONU sur le climat (COP24) en Pologne, le rapport «Climate Change Performance Index» (CCPI) classe le Maroc en deuxième position, juste derrière la Suède.

Cette notation prend en considération plusieurs aspects, notamment les émissions de gaz à effet de serre, l’investissement en énergies renouvelables et les politiques entreprises par les pays conformément à l’Accord de Paris. Le premier constat des ONG Germanwatch, Climate Action Network et le New Climate Institute, à l’origine de ce rapport, est qu’il y a «un manque de volonté politique de la plupart des gouvernements». Ainsi, et pour marquer le coup, les trois premières places du classement sont restées vides.

Le Maroc bientôt «un acteur de premier plan au niveau international»

En quatrième position, qui équivaut donc à la première place, la Suède vise à atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2045, souligne-t-on. Cependant, le rapport pointe du doigt «le manque de stratégie claire pour atteindre les objectifs», soulignant que pour emprunter la trajectoire qui pourrait mener vers une limitation du réchauffement climatique inférieur à 2°C, tel que prévu par l’Accord de Paris, «les émissions de la Suède devraient atteindre le zéro net d’ici 2030».

Quant au Maroc, il gagne une place, devenant ainsi le deuxième pays le plus performant cette année. Cela a été rendu possible grâce à «l’augmentation de ses capacités d’énergies renouvelables ainsi que la part de ces énergies au cours des cinq dernières années». Le CCPI évoque notamment la centrale solaire Noor et la construction de plusieurs nouveaux parcs éoliens qui viennent s’ajouter à son réseau. De ce fait, le Maroc «est en passe d'atteindre son objectif de 42% de capacités d’énergie renouvelable installées d’ici 2020 et de 52% d’ici 2030», précise le rapport.

La gestion et les faibles émissions de gaz à effet de serre et sa politique climatique sont elle aussi saluées par les trois ONG. Toutefois, les experts évoquent un «certain retard dans la mise en œuvre des politiques nationales, mais reconnaissent les processus de consultation visant à élaborer une stratégie à long terme pour 2050». Les efforts du royaume pourraient «faire du pays un acteur de premier plan au niveau international» conclut-on.

En revanche, à l’échelle mondiale, les pires scores enregistrés cette année sont ceux des Etats-Unis, de l’Australie et de l’Arabie Saoudite, qui est «très peu performante dans toutes les catégories» et est critiquée pour «sa très faible performance en matière de négociations internationales».