Menu

Grand Angle

Sahara : Le Maroc parviendra-t-il à transformer le soutien politique des pays du Golfe en appui financier ?

Depuis sa rupture des relations diplomatique avec l'Iran, le Maroc tente de s'aligner sur le tempo de ses partenaires à Riyad, Abou Dhabi et Koweït-city. Mais cette «harmonie» retrouvée ne s’est pas encore traduite par l’annonce d’un soutien financier de la part des trois pays au royaume.

Publié
Une réunion du Conseil de coopération du Golfe. / Ph. DR
Temps de lecture: 2'

Aux travaux de la quatrième commission spéciale des Nations unies chargée des questions politiques et de la décolonisation, les monarchies du Golfe ont apporté un ferme appui à la marocanité du Sahara. Les représentants du Qatar, du Bahreïn, des Emirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et du Koweït se sont succédé à la tribune de ladite commission pour saluer le plan d’autonomie de la province proposé en 2007 par le Maroc.

La question du Sahara a donc permis d'unir à nouveau les voix des membres du Conseil de coopération du Golfe, alors que la période récente a été marquée par des désaccords importants sur la scène internationale.

Ce soutien politique sur un dossier capital pour le Maroc est de nature à réjouir les responsables marocains. Néanmoins, ce rabibochage politique ne s'est pas encore traduit par un soutien financier du CCG à l'instar d'autres pays arabes. 

10 milliards de dollars en octobre pour le Bahreïn et 2,5 milliards en juin pour la Jordanie

Le Maroc s’attend en effet à retrouver la même générosité de la part de ces partenaires du Golfe. Début octobre, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït ont accepté l'octroi d'un soutien financier de 10 milliards de dollars au petit royaume, soit le quart de son PIB. Une somme destinée essentiellement à accompagner le plan de réformes (2018-2022) annoncé en juin dernier par le gouvernement de Manama en vue de relancer une économie mise à rude épreuve par des troubles politico-confessionnelles. En 2016, les mêmes pays du CCG avaient déjà offert 10 milliards de dollar au Bahreïn.

Dans une moindre mesuren, la Jordanie a elle aussi bénéficié des largesses financières des pays du Golfe. Une nouvelle fois, en juin dernier, Riyad, Koweït-city et Abou Dhabi ont consenti d’allouer 2,5 milliards de dollars à Amman afin de répondre aux revendications du mouvement social ayant entrainé, dans son sillage, la chute du gouvernement du Premier ministre Hani Al-Mulqi. A ce don s’ajoute l’annonce par le Qatar d’un investissement de 500 millions de dollars dans le royaume hachémite.

Au Maroc, les attentes de la population sont énormes et les programmes sociaux que le cabinet El Othmani doit entreprendre cette année, sur instructions du roi Mohammed VI, sont urgents est vitaux. Les chantiers nécessitent un financement exceptionnel alors que la bienveillance financières des pays du Golfe s'est éteinte ces dernières années.

Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com