Nice : Une prière de rue débouche sur le dépôt d’un recours contre la mairie

Philippe Vardon, responsable niçois du Rassemblement national (RN ex-FN), a déposé un recours contre la mairie de Nice pour «excès de pouvoir», indique L’Express. Il reproche à la municipalité d’avoir autorisé gratuitement des musulmans à occuper le théâtre, ce qui contrevient, selon lui et son avocat, à la loi sur la laïcité de 1905.

La gratuité «pour ce type d’événement, à caractère cultuel, c’est interdit», soutient Me Pierre-Vincent Lambert, avocat de l’élu RN, dans le journal régional Nice Matin.

Si la loi sur la laïcité de 1905 n’interdit pas exactement la gratuité des prêts, l’article 19 précise toutefois que les associations cultuelles «ne pourront, sous quelque forme que ce soit, recevoir des subventions de l’État, des départements et des communes».

De son côté, la mairie a répondu que «la Ville de Nice considère qu'il lui appartient de permettre l’expression des différents cultes notamment lors des fêtes traditionnelles».

Philippe Vardon avait déjà saisi le procureur de la République en juin dernier pour dénoncer des prières de rue pendant l’Aïd-el-Fitr à Nice. Des centaines de musulmans avaient prié sur le parking du théâtre Lino-Ventura, en plein air, provoquant la colère de certains habitants et élus, dont le maire de la ville Christian Estrosi (Les Républicains). 

Initialement, la salle avait été fournie par la mairie à l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam) pour éviter les prières de rue. Face au nombre important de femmes venues prier, réunies à l’intérieur du bâtiment, les hommes s’étaient retrouvés dehors : «Nous avons donc contenu un nombre maximum de personnes sur le parking pour éviter un débordement directement dans la rue», s’était alors justifié le recteur et responsable de l’Umam.