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Grand Angle

Fermeture de la frontière : Le président de Melilla parle d’«un affront à la souveraineté espagnole»

Le président de Melilla dénonce la fermeture de la frontière commerciale par le Maroc. Pour Juan José Imbroda c’est «un affront à la souveraineté espagnole sur la ville».

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Juan José Imbroda, président de Melilla / DR
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La colère des commerçants de Melilla contre la fermeture par le Maroc de la frontière commerciale, en place depuis 1959, a poussé le président de la ville à sortir de son silence estivale. 

Très remonté contre Rabat, Juan José Imbroda a annoncé ce lundi 13 août, que son gouvernement a approuvé une «déclaration» condamnant la décision «unilatérale» de la part de l’Administration des douanes marocaines. Un texte, indique l'agence EFE, qui sera remis au chef du gouvernement espagnol, à son ministre des Affaires étrangères et à tous les porte-paroles des groupes parlementaires.

Pour Imbroda, la mesure marocaine est un «grave préjudice et une perte» pour l’économie locale. Une perte qu’il a d’ailleurs estimée à «des centaines de millions d’euros par an». «C’est un énorme affront pour Melilla et l’Espagne», a-t-il surenchéri.

Dans son réquisitoire, le responsable de droite a estimé que la mesure sonne comme «une atteinte à la souveraineté espagnole» sur la ville et «un manque de respect de la part des autorités à un accord en vigueur depuis des décennies». Et de rappeler, dans un message adressé au Maroc, qu’ «ils sont des milliers de Marocains qui vivent grâce à Melilla».

Le PP surfe sur la vague de la fermeture de la frontière commerciale

Imbroda a saisi ce point de presse pour dénoncer l’absence de réaction de l’exécutif Sanchez. Et de rappeler qu’il a déjà alerté le ministre espagnol des Affaires étrangères, Josep Borell, sur ce problème, en vain.

Le président de la ville a annoncé une «visite imminente» à Melilla de Pablo Casado, le nouveau leader du PP élu en juillet. Il est clair que le successeur du démissionnaire Mariano Rajoy projette de surfer sur cette polémique afin d’asseoir son autorité, d’autant que les sondages ne sont guère optimistes pour son parti.

Le dernier en date, réalisé fin juillet et publié début août par El Pais, donne la première place au PSOE avec une estimation d’environ 30% des voix contre 20,4% pour le PP à égalité avec Ciudadanos.

Le Parti Populaire ne compte pas s’arrêter là. Il prévoit d’adresser des questions écrites et orales au gouvernement sur le sujet.

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