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Italie : La recrudescence inquiétante des attaques racistes

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Une pancarte clamant «Stop au fascisme et au racisme, arrêtez de jouer avec la vie des migrants» durant une manifestation à Macerata, en Italie, le 10 février 2018. / Ph. Tiziana Fabi - AFP
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En Italie, l’agression dans la nuit de dimanche 29 à lundi 30 juillet à Turin, de l’athlète italienne d’origine nigériane Daisy Osakue et le décès d'un Marocain près de Aprilia (Centre) relancent le débat sur la hausse inquiétantes des attaques racistes.

A en croire Le Monde qui rapporte l’information ce mardi, au moins dix cas dans lesquels des Italiens ont ouvert le feu sur des étrangers ont été rapportés, depuis début juin et le meurtre du militant syndical Soumaïla Sacko, à San Calogero (Calabre). Le média français cite aussi l’accident de voiture survenu dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29, dans la province de Latina (environs de Rome), où un Marocain est mort. «Il cherchait à échapper à des habitants qui l’avaient pris en chasse, persuadés – à tort – de tenir un voleur», poursuit-on de même source.

Sitôt les faits connus, les réactions politiques se sont multipliées. Le ministre de l’intérieur, Matteo Salvini (Ligue, extrême droite) a immédiatement parlé de «faits inacceptables». Ses opposants dénoncent la montée, dans le pays, d’un «climat de haine de plus en plus exacerbé».

«Pour l’opposition de gauche, l’actuel ministre de l’intérieur est le principal responsable de cette explosion de violence», affirme Le Monde selon qui l’opposition considère que Salvini «alimente ce climat d’intolérance et de racisme rampant dans le silence assourdissant du premier ministre Conte».

Du côté du Mouvement 5 étoiles, allié de la Ligue au sein du gouvernement, cette multiplication d’attaques «nourrit un certain malaise», bien que le président de la Chambre des députés Roberto Fico ait nié le fait que le phénomène soit en augmentation. Même son de cloche chez le vice-premier ministre et chef de file du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio qui a, en revanche, affiché son soutien à son partenaire de coalition affirmant qu’il «n’y a pas de montée du racisme» en Italie.

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