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Le «Fake iftar» de Donald Trump fâche la communauté musulmane

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Cette année, la tradition, vieille de deux décennies, s’est visiblement passée des représentants des organisations musulmanes. DR
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Un iftar à la Maison Blanche, mais sans représentants du culte musulman aux Etats-Unis ? C’est visiblement ce à quoi a ressemblé le repas de rupture du jeûne organisé mercredi 6 juin par Donald Trump à la Maison Blanche, rapporte France 24.

«Ce soir, nous honorons la tradition sacrée de l’une des grandes religions au monde», a déclaré le président américain lors du dîner, face à des diplomates et des membres de cabinet.

Une tradition qui s’est visiblement passée des représentants des organisations musulmanes, absents du tour de table. Plusieurs d’entre elles ont affirmé ne pas avoir été conviées et n’avoir été au courant d’aucune invitation adressée à des représentants de leur communauté. De son côté, la Maison Blanche n’a pas divulgué l’identité des invités.

Plus encore, des organisations ont appelé à boycotter ce repas et certaines ont battu le pavé durant la soirée devant la Maison Blanche. «Nous ne sommes plus autour de la table. On nous met à l’écart, on nous manque encore de respect, on continue de nous diminuer», a déclaré l’imam Yahya Hendi, aumônier de la Georgetown University et président du groupe Clergy beyond borders (Clergé sans frontières).

En 2009, Yahya Hendi avait été invité à l’iftar organisé par Barack Obama. Cette tradition, vieille de deux décennies, est censée «rendre hommage à la communauté musulmane et à ce qu’elle a apporté aux États-Unis tout au long de l’histoire de ce pays», explique le responsable.

«Trump essaie de prouver que les musulmans soutiennent sa politique. Mais nous n’avons que faire des photos officielles et des iftars à grands coups de marketing. Qu’il commence déjà par modifier la façon dont il parle de nous», a-t-il asséné. Le président n’est visiblement pas prêt de faire oublier ses décrets migratoires visant les ressortissants de pays majoritairement musulmans, en l’occurrence le Muslim ban.

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