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Grand Angle

CGEM : Un clash le jour du dépôt de candidature de Mezouar passé sous silence ?

Le jour du dépôt du dossier de candidature de Salaheddine Mezouar au poste de Président du patronat, un clash se serait déroulé entre son équipe de campagne et l’équipe de la communication. Une affaire, confirmée par deux sources au sein du patronat, mais que tous les autres protagonistes démentent plus ou moins fermement.

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Salaheddine Mezouar, Omar Alaoui et Bensaleh-Chaqroun. / Photomontage
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A 13 jours seulement de l’Assemblée générale ordinaire et élective de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), prévue le 22 mai 2018, les campagnes menées par les deux candidats s’accélèrent. Mais il semblerait que la direction sortante du patronat ait tenté d’étouffer une affaire datant du 16 avril dernier.

Un clash entre les équipes de Mezouar et de Bensaleh-Chaqroun ?

Ce jour-là, alors que la cellule de communication de la CGEM a pris la décision de ne pas convoquer la presse à la cérémonie de dépôt des dossiers de candidature, l’équipe de Salaheddine Mezouar, l’un des deux candidats au poste de patron des patrons, en aurait décidé autrement. L’ancien président du Rassemblement national des indépendants (RNI) se serait pointé, en compagnie de son équipe de campagne ainsi que quelques journalistes économiques. Toutefois, la consigne était claire : «pas de déclarations à la presse au sein de la CGEM !», nous a confirmé une source interne. Les journalistes devaient alors de se contenter de prendre des photos et rapporter le déroulement des événements.

Mais entre l’équipe de communication de la CGEM et l’équipe de campagne de Salaheddine Mezouar, le courant ne passe pas. Une source présente lors de cet événement nous rapporte alors un «accrochage» qui aurait eu lieu entre les deux camps. «Omar Alaoui, directeur de campagne de M. Mezouar a provoqué le personnel, avec un ton à la fois ironique et menaçant et une attitude condescendante», nous confie-t-elle. Le malaise est tellement grand que l’affaire aurait fini par être rapportée à Fadel Agoumi, directeur délégué de la CGEM et à Miriem Bensaleh-Chaqroun, présidente sortante du patronat. Il aurait fallu «un appel téléphonique» de Salaheddine Mezouar pour s’excuser auprès de Miriem Bensaleh-Chaqroun et promettre de remonter les bretelles à son équipe de campagne, poursuit notre source.

Les protagonistes démentent, presque à l’unisson

Contactée par nos soins, une deuxième source au sein de la direction de communication de la CGEM n’a ni confirmé ni infirmé ce «clash». Elle a toutefois reconnu que l’atmosphère délétère et tendue régnait ce jour-là. Fadel Agoumi nous contacte ensuite pour battre à Niort. «Je ne suis au courant de rien. Il n’y a eu aucune affaire», nous déclare-t-il.

Nous prenons alors contact avec Omar Alaoui. «Non, il n’y a eu qu’une discussion amicale qui a duré une à deux minutes. Rien à signaler. C’était une conversation (…) conviviale et normale», nous répond-t-il. Lorsque nous lui rapportons les propos qu’il aurait tenu, notre interlocuteur les nie en bloc. «Je n’ai pas tenu ces propos. Je nie formellement et totalement ces propos qui n’ont pas eu lieu», nous lance-t-il.

Omar Alaoui, connu pour être le directeur de campagne de Salaheddine Mezouar, selon plusieurs sources médiatiques – une information qui n’a jamais été démentie ou rectifiée – nous invite ensuite à prendre contact avec Fadel Agoumi qu’il «respecte beaucoup lui et son équipe», tient-il à souligner. Lors de notre conversation, M. Alaoui a tenu à préciser qu’il n’était pas le directeur de campagne de l’ancien président de la Colombe, mais seulement «un simple bénévole».

Le clash confirmé par une source haut-placée au sein du patronat

Pourtant, le «clash» aurait bel et bien eu. Une nouvelle source haut-placée au sein du patronat nous le confirme, sous couvert d'anonymat, tout comme la conversation téléphonique entre le candidat Mezouar et la présidente sortante. Les victimes des menaces présumées, elles, ont évité de nous en dire plus après leurs premières précisions, craignant pour leur avenir professionnel au sein de la CGEM.

Les précisions de Omar Alaoui expliqueraient probablement sa discrétion, ces dernières semaines, par rapport à un début de campagne tonitruant. Son éventuelle rétrogradation constituerait même le symbole d’un malaise qui aurait été corrigé, selon nos sources, par l’initiative de Salaheddine Mezouar. Un appel téléphonique durant lequel le candidat aurait tenu à présenter ses excuses, tout en promettant de ne plus faire appel aux services de Omar Alaoui ou de son entreprise.

Yabiladi a tenté de contacter Salaheddine Mezouar et Miriem Bensaleh-Chaqroun mais en vain.

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