Abdelhak Khiam : «Le terrorisme n'a pas de nationalité»

Dans un entretien accordé à l'agence de presse AFP,  le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Khiam a affirmé que le Maroc gère ses "revenants".

Faisant référence aux Marocains qui ont rejoint les rangs de Daech ainsi que d'autres organisations terroristes, le directeur du BCIJ a précisé que «la législation marocaine a été complétée en 2015», afin de permettre «aux services de police d'appréhender les ‘revenants’, de les soumettre à des interrogatoires et les traduire devant la justice».

Pour rappel, une récente étude élaborée par le Think tank espagnol, Real Instituto Elcano affirmait que près de la moitié des terroristes arrêtés ou abattus durant les cinq dernières années en Espagne, sont d'origine marocaine. Dans ce sens, Abdelhak Khiam y voit avant tout un «problème d'encadrement religieux» dans les pays d'accueil en Europe et souligne que «le terrorisme n'a pas de nationalité».

Par ailleurs et faisant référence à l'attaque qui a eu lieu à Carcassonne, le directeur regrette qu'il n'y pas une eu d'échanges d'informations, «les services marocains n'ont pas été informés (...) alors que [Lakdim] venait de temps en temps rendre visite à sa famille dans son pays d'origine», le Maroc. Et d'ajouter que «si des binationaux sont suspectés d'appartenir à des mouvances extrémistes, le plus simple est de le signaler au pays d'origine».