Trophée des champions : L’arbitre marocain au centre des critiques

Une expulsion jugée sévère (Cheudjou, 90^e minute), et un pénalty discutable accordé dans les arrêts de jeu. Deux décisions qui ont permis à Marseille (OM) de remporter le Trophée des champions face à Lille (LOSC) le 27 juillet dernier à Tanger. Pour les avoir prises, Bouchaïb El Ahrach, l’arbitre central du quatuor constitué de Marocains, a été largement critiqué par des joueurs et membres du staff lillois.

Pour Rudy Garcia, coach du LOSC, «Il aurait fallu un minimum de psychologie et de réflexion, ce n'a pas été le cas». L’entraîneur des champions de France reproche principalement au central marocain un manque de lucidité au moment de l’expulsion de son défenseur, Cheudjou. «Le carton est préjudiciable pour le championnat», a-t-il ajouté.

Le sentiment d’amertume était également présent chez les joueurs du LOSC. Michael Landreau, le gardien, a résumé le sentiment général en déclarant : «C'est inadmissible que ça se passe comme ça (...) il y a des buts et on plombe tout...». Il y est même allé de son commentaire sur l’organisation du match : «C'est bien de délocaliser mais il faut assumer !».

Face à ces critiques, l’arbitre marocain a lui aussi donné sa lecture du match, et expliqué ses décisions, au micro de RMC. «J’ai le droit de siffler un penalty lorsque je vois une faute sur un joueur. Le premier penalty est indiscutable. Sur le deuxième penalty, Lille proteste car il intervient à la fin du temps additionnel. Si je siffle le même penalty au début du match, on ne dit rien. C’est parce que ce penalty va donner le nom du vainqueur qu’il y a protestation. Je dois appliquer les lois du jeu», a déclaré Bouchaïb El Ahrach.

Un scenario fou

En dehors des fausses notes reprochées à l’arbitre, le Trophée des champions 2011 a livré un véritable festival offensif, qui a tenu en haleine le public du Grand Stade de Tanger. Neuf buts au total ont été marqués, dont cinq dans les dix dernières minutes de la partie.

L’amertume des Lillois est compréhensible car les Nordistes menaient 3-1, à 5 minutes du terme. Balmont (9^e minute), Hasard (57^e) et Sow (72^e) ont longtemps cru mettre le LOSC sur la voie du succès, alors que le Ghanéen Ayew avait connu le début de la révolte marseillaise à la 71^e minute. Morel et Remy (85^e et 87^e) ont permis à Marseille de refaire son retard. Les deux pénaltys d’Ayew, malgré un but du défenseur monténégrin Marko Basa dans les arrêts de jeu, permettent à Marseille d’arracher in extremis son premier titre de la saison.

Les spectateurs qui ont fait le déplacement n’ont pas eu à le regretter. Notons également qu’un moment de recueillement a été observé avant le début de la rencontre, à la mémoire des personnes décédées dans le récent crash de Guelmim.

Résumé du Trophée des champions Lille-Marseille