Melilla : Des touristes marocains confondus avec des contrebandiers

Face aux plaintes répétées de touristes marocains auxquels la police espagnole ne permet pas de rentrer au Maroc lorsqu’ils sont munis de deux sacs entiers de marchandises espagnoles, qu’elle considère comme des contrebandiers, la Délégation du gouvernement à Melilla a assuré, mercredi, que «des faits de la sorte ne doivent pas se produire», d’après l’agence Europa Press.

Elle a également demandé aux personnes concernées que ces plaintes «soient formellement déposées», plutôt que de le faire seulement dans les médias et sur les réseaux sociaux, «afin qu’elles puissent être étudiées et traitées correctement».

Ces plaintes ont augmenté depuis l’ouverture, le 30 novembre 2017 à Melilla, du premier parc d’activité commerciale où se côtoient différentes franchises de renom, attirant des milliers de Marocains issus des zones limitrophes. Ces derniers viennent y faire des emplettes, achetant notamment des produits alimentaires et électroniques, des vêtements, des chaussures et des instruments d’horlogerie.

Depuis, plusieurs d’entre eux ont dénoncé le fait d’être considérés comme des contrebandiers par la police espagnole, qui contrôle le passage des marchandises au niveau de la frontière entre le Maroc et Melilla. Ils seraient en effet empêchés de retourner au Maroc lorsqu’ils sont munis de deux sacs remplis de marchandises espagnoles et, par conséquent, refoulés du passage réservé aux piétons au profit de celui de la contrebande, où se tiennent notamment les femmes porteuses.

A cet égard, la Délégation du gouvernement a indiqué que les plaintes «doivent être déposées de manière formelle, contenant des informations précises sur le lieu, le jour et l’heure, et par une personne dûment identifiée, afin qu’elles puissent être étudiées comme il faut».