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Grand Angle

Brexit : Une médiation britannique au Sahara pour des intérêts économiques avec Rabat ?

En moins de deux semaines, le gouvernement de Theresa May a envoyé deux de ses hauts responsables au Maroc. Rabat est sur l’agenda de Londres de l’après-Brexit. Les britanniques accordent un intérêt particulier à la question du Sahara. Le ministre d’Etat chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt, a rencontré samedi à Munich, Horst Köhler.

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Le Royaume-Uni se positionne au Maroc dans un contexte tendu avec l'UE. / Ph: Reuters
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Le Royaume-Uni entend jouer un rôle déterminant dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara occidental. La sortie de l’Union européenne lui permet de voler de ses propres ailes et s’affranchir de la tutelle de Bruxelles. Son ministre d’Etat chargé du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, Alistair Burt, a d'ailleurs rencontré samedi à Munich, à l’occasion de la nouvelle édition du Munich Strategy Forum, Horst Köhler.

Au terme de ses entretiens avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, le britannique a écrit sur son compte Twitter que «le Royaume-Uni appuie entièrement le processus mené par les Nations unies en vue de parvenir à une solution durable et mutuellement acceptable» entre les parties.

Une position plus avancée, pour les intérêts marocains, par rapport à celle prônée par Londres vis-à-vis du conflit avant le Brexit.

Le Maroc sur l’agenda britannique de l’après-Brexit

«Toujours au Munich Strategy Forum, Alistair Burt s’est réuni avec son homologue marocain, Nasser Bourita», nous confie une source. C’est d’ailleurs, leur deuxième rencontre en trois semaines après celle tenue à Rabat le 26 janvier.

A notre question de savoir si Londres s’apprêterait à jouer une médiation entre Rabat et Köhler, la source n’a pas écarté une telle éventualité. Néanmoins, elle a insisté sur la volonté du gouvernement britannique de parvenir à un accord commercial avec le Maroc avant l’officialisation du Brexit, annoncée pour le 29 mars 2019.

Au-delà de cette date, les chalutiers du Royaume-Uni n’auront plus le droit de pêcher dans les eaux marocaines. En revanche, en cas d’un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne invalidant l’actuel accord de pêche, les Britanniques seraient les mieux placés pour combler le départ des navires de l’UE. La Russie, en vertu du protocole signé le 15 mars 2016 à Moscou à l’occasion de la visite du roi Mohammed VI, pêche dans la zone atlantique du Maroc sans le moindre problème.

Dans la capitale marocaine, Alistair Burt s’est entretenu avec les ministres de l’Agriculture et la Pêche, Aziz Akhannouch, et Tourisme, Mohamed Sajid. Le 9 février, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères Mounia Boucetta, a reçu à Rabat l'envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le Commerce avec le Maroc et la Tunisie, Andrew Murrison.

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